La Sénatrice centriste de l'Orne Nathalie Goulet, qui a déclaré il y a quelques jours sa candidature à la présidence du Sénat, plaide pour une réduction du nombre de sénateurs.
Nathalie Goulet, sénateur de l'Orne, a décide de se faire entendre dans la campagne pour la présidence du Sénat. Seule femme candidate au "plateau" (l'équivalent du "perchoir" de l'Assemblée nationale), Nathalie Goulet a dévoilé les grandes lignes de son programme.
Et notamment cette proposition qui fera sans doute plaisir à ses collègues : la réduction du nombre de sénateurs. "Ils sont trop nombreux", estime l'Ornaise, qui suggère une réduction d'une centaine de leur nombre (actuellement 348). En compensation, elle souhaite qu'ils aient "plus de moyens".
Moderniser le Sénat
"Le programme que je propose ne vise pas à transformer le Sénat en machine de guerre pour préparer les élections de 2017, mais à moderniser, à dynamiser et à rendre plus efficace et mieux connu le travail remarquable que réalise cette maison avec ses élus et ses très nombreux collaborateurs et administrateurs dévoués, compétents et impliqués", souligne Nathalie Goulet dans son programme présenté ce vendredi."Nous devons pratiquer l'exemplarité et la transparence, sans exhibitionnisme ni démagogie", poursuit-elle, en proposant notamment la publication de la réserve parlementaire dans les délais fixés par la loi ou la transparence de l'utilisation de l'Indemnité Représentative de frais de mandat dont bénéficient les sénateurs. Pour elle, il faut "démontrer que le Sénat n'est pas une institution obsolète, qu'il est utile, indispensable même, à la République".
Seule femme candidate
L'élection à la présidence du Sénat aura lieu après le prochain renouvellement (élections par moitié des sénateurs), le 28 septembre.Nathalie Goulet, 56 ans, est sénatrice de l'Orne depuis 2007. Avec plus de 400 interventions en sept ans, elle est considérée comme étant un des sénateurs les plus actifs en séance publique. Elle a annoncé sa candidature fin août. « Il n’est pas certain que la majorité rebascule, mais il y a une place pour une candidature féminine et centriste », avait-elle déclaré au Point.
Nathalie Goulet est la seule femme candidate déclarée à ce jour. Trois autres candidats se sont déclarés : les UMP Gérard Larcher (qui a déjà occupé le poste) et Philippe Marini, et le socialiste Didier Guillaume.
L'actuel président de la Chambre haute, Jean-Pierre Bel, avait annoncé en mars qu'il ne se représenterait pas à l'issue d'un mandat de trois ans.