Le théâtre équestre Zingaro présente son dernier spectacle, "Calacas" sur la colline aux oiseaux à Caen jusqu'au 23 octobre. A cette occasion, l'équipe de Là où ça bouge a rencontré Bartabas. Découvrez l'intégralité de cet entretien.
"On a plus peur de la mort quand on a vu le spectacle", déclare Bartabas, au sujet de sa dernière création. La compagnie de théâtre équestre Zingaro a planté son chapiteau sur la Colline aux oiseaux à Caen pour présenter "Calacas" jusqu'au 23 octobre. A l'origine, ce spectacle s'inspirait des danses macabres du moyen-âge avant de se réorienter vers les traditions mexicaines avec la fête des morts où la mort est personnifiée. "Les mexicains disent: tu peux rencontrer la mort comme tu peux rencontrer l'amour".
Calacas vit en Basse-Normandie ses derniers instants: les dernières représentations ont lieu à Caen. "Zingaro n'a pas de répertoire: quand on arrête un spectacle, il est arrêté pour toujours", explique Bartabas. "On a appris à ne pas regarder en arrière et toujours avancer, on essaye de ne pas avoir trop de nostalgie même si mon travail est empreint de nostalgie. Travailler avec des chevaux ça implique de la nostalgie car on est dans le siècle où l'homme a abandonné le cheval".
Le "patron" de la compagnie Zingaro a déjà son prochain projet en tête: un spectacle sur les anges avec la musique de Tom Waits. Un nouvel univers, celui du musicien américain, mais toujours la même philosophie. Le travail en équipe tout d'abord: "il faut laisser venir les idées à travers les gens et les chevaux". S'adresser au plus grand nombre ensuite: "J'ai commencé dans la rue. T'as beau être le plus grand génie, si le mec s'arrête pas pour te mettre une pièce, t'existes pas".
Le théâtre équestre Zingaro s'apprête à fêter son 30e anniversaire. Pour l'occasion, Bartabas publie dans un mois un "alamanach" qu'il qualifie de "pot-pourri d'images".
Découvrez ci-dessous l'intégralité de l'entretien avec Bartabas