Ouistreham n'est pas Calais. Mais le troisième port transmanche en Fret est lui aussi lieu de passage pour des hommes et des femmes, prêts à tout pour rejoindre clandestinement l'Angleterre. Le maire de Ouistreham demande l'aide de l'Etat pour le contrôle aux frontières.
Les migrants candidats à l'exil outre Manche ont encore augmenté cette année. A Ouistreham, plus de 300 tentatives de passage clandestin ont été désamorcées ces six derniers mois.
Et Une vingtaine de migrants auraient été repérés dans la ville, des hommes et des femmes installés dans la cité balnéaire. Ce qui ne semble pas du goût de tout le monde. Le jeune maire UMP de Ouistreham, élu en mars dernier, dénonce cette situation. Et il demande à l'Etat de l'aide ( celle des gendarmes mobiles) pour gérer la situation, alors que des dispositifs sont prévus dans d'autres villes portuaires. Il cite le Havre et Cherbourg.
Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'est amplifié depuis cet été, avec le contexte géopolitique. De jeunes syriens, albanais, pakistanais ou iraniens tentent régulièrement leur chance pour déjouer le système de sécurité du port.
Pourtant, depuis 2007, deux kilomètres de "double-barrière" équipée de caméras et de système infrarouge sont installés.
120.000 camions transitent par le port de Ouistreham chaque année et 1 millions de passagers.
Lors de sa venue le 11 octobre dernier Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a promis de prendre le dossier en charge.
Le reportage d'Hélène Jacques et Cyril Duponchel, avec Romain Bail, le maire de Ouistreham et Antoine de Gouville, le Directeur des équipements portuaires CCI Caen Normandie :