Les concurrents de la 10e édition de la Route du Rhum ont souffert durant cette première nuit de course en raison des conditions météorologiques difficiles. Plusieurs avaries ont été signalées. Le Normand Marc Lepesqueux a dû abandonner.
Le mauvais temps et la poisse ont infligé dès la première nuit de course entre dimanche et lundi une sévère correction aux concurrents de la 10e Route du Rhum. Avec plus de 30 noeuds de vent à l'anémomètre et une mer forte au large des côtes bretonnes, la flotte du "Rhum", partie dimanche à 13h00 GMT de Saint-Malo (France) en direction de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), a été secouée par une grosse "baston" et plusieurs incidents ont émaillé le début de course.
L'incident le plus spectaculaire a eu lieu vers 22h30 GMT. Alors qu'il avait débordé le rail de circulation des navires de commerce d'Ouessant, Thomas
Coville (Sodeb'O Ultim) a percuté un cargo avec son trimaran de 31 m. Les circonstances exactes n'étaient pas connues ce lundi matin, mais la sanction a été brutale: flotteur tribord arraché et Coville contraint de faire route vent de travers et à petite vitesse vers Roscoff (Finistère), qu'il devrait atteindre lundi à la mi-journée.
Plusieurs skippers ont été victimes d'avaries dans la nuit de dimanche à lundi dont le Calvadosien Marc Lepesqueux. La quille de son bateau Sensation Class 40 a cassé vers minuit 30. « J’allais me préparer à manger quand j’ai entendu un gros crac », raconte le navigateur bas-normand, très déçu. Au moment de l’incident, il figurait parmi les dix premiers de la flotte avec Yannick Bestaven et Nicolas Troussel à son vent . Marc Lepesqueux est contraint d'abandonner. Il a pris la direction de Guernesey puis devrait rallier Cherbourg.
Cette entame de course rappelle à l'édition 2002 de la Route du Rhum, lorsque seulement 3 des 18 trimarans de 60 pieds (18,28 m) étaient arrivés à Pointe-à Pitre, la flotte ayant été massacrée par une dépression très creuse peu de temps après le départ.