En parallèle des cheminots, les salariés du secteur de l'énergie sont aussi appelés à manifester ce mardi par les syndicats CGT et FO. Bas-Normands et Haut-Normands se sont donnés rendez-vous à Caen.
Ils viennent de toute la Normandie, Haute et Basse, non pour évoquer la future réunification mais pour faire part de leurs inquiétudes quant aux menaces que portent, selon eux, la nouvelle loi de transition énergétique sur leur secteur d'activité. 250 à 300 personnels de EDF et ERDF se sont retrouvés ce mardi matin au centre technique d'ERDF à Caen à l'appel de la CGT et de FO dans le cadre d'une grève démarrée hier soir dans les centrales.
Les syndicats s'inquiètent de la nouvelle loi de transition énergétique qui prévoit de passer de 75% à 50% de production nucléaire en 2025. Les manifestants craignent pour l'emploi. "Ce qui est sûr c'est qu'il y aura la fermeture de deux réacteurs", affirme Jacques Leconte, secrétaire général CGT Flamanville, "La prévoit dans son texte une production maximale d'énergie de 63 gigawatts, c'est la production qu'on a actuellement. A partir du moment où l'EPR va démarrer, ça va faire du supplément donc on va être obligé de fermer des tranches nucléaires, ce qui est quand même une abération à une époque où on nous dit qu'il ne faut pas rejeter de carbone or le nucléaire est une des énergies qui ne produit pas de carbone".
Autre motif de préoccupation: l'ouverture du capital d'EDF. Les manifestants se sont dirigés vers la préfecture où ils comptaient organiser un barbecue ce mardi midi. Une délégation devait y être reçue en fin de matinée..