Plusieurs milliers de policiers ont défilé jeudi après-midi à Paris à l'appel du syndicat Alliance, pour dénoncer leurs conditions de travail et "le mal-être" dans la police. Nos confrères de France 2 ont rencontré une policière caennaise particulièrement remontée.
A moins de trois semaines des élections professionnels dans la police (140 000 agents sont appelés à voter), 8500 personnes ont défilé ce jeudi dans les rues de la capitale à l'appel du deuxième syndicat des gardiens de la paix, Alliance. Les manifestants entendaient exprimer un certain mal-être au sein de la profession. Depuis le début de l'année, 47 policiers se sont donné la mort, un chiffre préoccupant pour les syndicats qui craignent que le record de 1996, avec 70 suicides de policiers, ne soit égalé à la fin de l'année.
Le syndicat Alliance, à l'initiative de cette manifestation, déplore l'absence de considération, de revalorisation et de perspectives de carrière, mais aussi les conditions de travail des policiers, avec "une paupérisation constante des services". Interrogée par nos confrères de France 2, une policière caennaise n'a pas mâché ses mots quant aux moyens matériels mis à la disposition de ses collègues: "Bientôt, nos voitures seront en panne et on ira sûrement à pied !"