En difficulté depuis de nombreux mois, l'abattoir de Cherbourg est désormais condamné. Il continuera de fonctionner jusqu'en 2016, avant qu'une structure moderne voit le jour à Carentan.
Si l'abattoir de Villedieu-les-Poêles (Abattoirs industriels de la Manche) a pu être sauvé l'an dernier grâce à un plan de financement impliquant la Région et le Département de la Manche, celui de Cherbourg est victime de la crise qui frappe ce secteur. En difficulté depuis de nombreux mois, son sort est désormais scellé: la fermeture actée. "C'est un outil qui est surdimensionné", explique Jean-Michel Maghe, vice-Président de la CUC en charge du dossier, "Il a été conçu initialement pour 7000 tonnes, son point d'équilibre financier est à un peu plus de 3000 tonnes et aujourd'hui on est entre 2500 et 2800 tonnes".
L'abattoir de Cherbourg devrait continuer à fonctionner jusqu'en 2016, le temps qu'un nouvel abattoir voit le jour à Carentan, près du marché aux bestiaux. Pour les promoteurs de ce projet, dont le coût est estimé entre 2 et 3 millions d'euros, l'emplacement du site est stratégique car situé à proximité de plusieurs 4 voies, contrairement à l'abattoir de Cherbourg, géographiquement isolé.
Mais la question de l'isolement va de nouveau être posée, cette fois-ci pour les éleveurs Nord-Cotentin. Un système pourrait être mis en place pour assurer le transport des bêtes entre la Hague, le Val de Saire et Carentan. Autre question en suspens, celle de l'avenir des 25 salariés de l'abattoir municipal de Cherbourg.
Reportage de Stéphanie Potay et Claude Leloche
Intervenants:
- Jean-Michel Maghe, vice-Président de la CUC en charge du dossier
- Jean-Pierre Lhonneur, président de la communauté de communes de Carentan