Les usagers des lignes Paris-Normandie se plaignent depuis plusieurs mois de retards répétés. Leur colère a été relayée par les président des deux Normandie. Selon la SNCF, les voyageurs verront bientôt "le bout du tunnel".
Les problèmes répétés dans les liaisons ferroviaires entre Paris et la Normandie vont connaître un début d'amélioration à partir du 15 décembre, a annoncé à l'AFP le directeur SNCF pour la Normandie Roland Bonnepart.
Face à l'accumulation des retards et problèmes divers affectant les trains intercités entre la capitale et la Normandie, les présidents des conseils régionaux de Haute et de Basse Normandie ont pris la décision inédite la semaine dernière d'écrire au PDG de la SNCF Guillaume Pepy et de convoquer M. Bonnepart pour obtenir des explications.
"Sur la ligne Paris-Rouen-Le Havre, on retrouvera au 15 décembre une situation normale grâce à des moyens d'urgence", a dit le directeur. Il a précisé que la capacité des trains, dont le nombre de voitures avait été diminué - redeviendra la même. Leur maintenance sera au besoin assurée dans d'autres centres en région parisienne que celui de Saint-Lazare, lequel pourra bénéficier de "renforts". "Début février, nous pourrons donner aux élus le détail du plan d'action que nous allons mener pour que le technicentre de Saint-Lazare retrouve sa pleine capacité de production", a-t-il dit.
"Nous aurons terminé au 1er avril 2015, après 14 mois de travaux, la voûte du tunnel de Rolleboise" entre Mantes-la-Jolie (Yvelines) et Vernon (Eure), a-t-il précisé au sujet d'un des plus anciens tunnels ferroviaire de France, ouvert en 1843 et long de 2,6 km.
Pour la mi-2015, M. Bonnepart a annoncé des "actions complémentaires" pour aboutir à une capacité normale à la "mi ou fin 2015". "Entre 2005 et 2015 on aura dépensé 1 milliard d'euros", a-t-il dit.
Pour la ligne Paris-Caen-Cherbourg, il a reconnu une forte dégradation en octobre de la ponctualité (17% de trains en retard). Il a fait état d'une amélioration de la situation depuis le 10 novembre (10% de retards) après des travaux sur les infrastructures et le matériel.
S'agissant de la capacité il a annoncé, également pour le 15 décembre, un retour des trains à 10 voitures, soit un wagon supplémentaire.
Les deux lignes bénéficieront en outre du "plan choc" de 200 millions d'euros de 2014 à 2016 pour la rénovation des voies, de la signalisation et des installations de Paris Saint-Lazare, a dit M. Bonnepart.
La ligne Paris-Granville, où les retards sont les plus importants, sera coupée pendant 10 semaines fin 2015 entre Dreux (Eure-et-Loir) et L'Aigle (Orne).