Après la diffusion du magazine "Pièces à conviction", des associations avaient porté plainte pour "corruption passive et prise illégale d'intérêt" le 25 septembre dernier. Le procureur de la République d'Argentan a préféré "délocaliser" le dossier.
Le 24 septembre dernier, le magazine "Pièces à conviction", sur France 3, tendait à démontrer que le président du conseil général de l'Orne, Alain Lambert, était intervenu favorablement pour l'implantation de GDE sur le site de Nonant-le-Pin. Au lendemain de la diffusion cette enquête, les les associations Sauvegarde des terres d’élevage et Nonant environnement annonçaient avoir déposé de plainte auprès du procureur de la république d'Argentan contre Alain Lambert et son ancien directeur de cabinet (actuellement conseiller général de l'Orne) Alain Pelleray pour corruption passive et de prise illégale d’intérêt.
Après plusieurs semaines de réflexion, Hugues de Phily, procureur de la République d'Argentan a préféré transmettre ce dossier au parquet financier national, créé en janvier 2014 et installé au mois de mars. Ce dernier est dévolu à la lutte contre la délinquance financière et la fraude fiscale. Il est également compétent sur les délits de corruption et de prise illégale d'intérêts. Le magistrat bas-normand a expliqué à nos confrères de Ouest-France que " cette affaire a un caractère politique local qui justifie sa délocalisation dans une juridiction nationale".