Sur son blog, le Président du Conseil régional, Laurent Beauvais, se dit "surpris" de la hausse des tarifs annoncée par la SNCF, en soulignant que les usagers n'ont pas à être "doublement pénalisés" par "la hausse des tarifs et la dégradation des services".
Dès le 31 décembre 2014, les tarifs de la SNCF enregistreront une hausse allant jusqu'à 2,6%.
Les billets concernés par cette augmentation
L'augmentation concerne principalement les billets sans réservation pour les TER et Intercités, et "le tarif réglementaire de base Plein Tarif Loisirs" pour les trains grandes lignes à réservation obligatoire (Intercités ou TGV), précise la SNCF dans un communiqué.
Ne sont pas concernés par cette hausse
Les cartes de réduction
Les réservations avec les abonnements forfaits et étudiants, élèves et apprentis
Les billets Prem'S
En Basse-Normandie, la hausse des tarifs passe mal
En Basse-Normandie, où les retards sont réguliers sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg, et la ligne Paris-Granville, la hausse des tarifs provoque la colère des usagers et l'irritation des élus.
Le Président (PS) du Conseil régional, Laurent Beauvais, a même pris la plume sur son blog pour réagir. Il parle de "décision contestable" prise "sans concertation avec les Régions". Il se dit "surpris", d'autant, rappelle-t-il, que "c'est la Basse-Normandie qui finance totalement les matériels de Paris -Granville ( régiolis ) et le centre de maintenance" et d'autres investissements sur les voies, que "les services à bord ont disparu, que "les effectifs dans les gares et dans les trains diminuent", et qu'enfin, "sans les Régions Normandes il n'y aurait pas de projet Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) pour les années 2020/2025."
Pourquoi dès lors, cette augmentation ?
La SNCF a précisé que ces augmentations serviraient notamment à "l’acquisition de nouvelles rames" et permettraient d’offrir "davantage de services aux voyageurs".
Le 27 décembre dernier, le Ministère de l' Ecologie, du Développement durable et de l'Energie avait, à son tour, défendu la hausse des tarifs en expliquant que "la SNCF va ainsi pouvoir poursuivre ses investissements en termes de maintenance, sa priorité, ainsi que ses investissements sur le matériel, les systèmes d'information et la relation clients".
Des justifications que l'Avuc (Association des voyageurs usagers des chemins de fer) a du mal à entendre. Selon elle, "ce sont les voyageurs du quotidien, ceux qui utilisent le train pour aller travailler qui font les frais de cette augmentation."