Pôle emploi estime qu'ils ont mené des activités qui ne relèvent pas du régime des intermittents mais du régime général. Les intermittents mis en cause dénoncent un acharnement et préparent une contre-attaque.
L'animation d'ateliers, de stages ou de cours de musique et de danse pour les enfants ne relèverait du statut d'intermittents du spectacle. C'est du moins ce que semble estimer Pôle emploi en Basse-Normandie. Dix intermittents se voient aujourd'hui réclamer 150 000 euros de trop perçu sur les trois dernières années, de 3 à 27 000 euros selon les cas. "On leur reproche aujourd'hui de pouvoir exercer leur métier, à savoir transmettre leur savoir-faire, leurs connaissances", s'indigne Myriam Lotton, comédienne et metteur en scène.
Pôle emploi assure être dans la légalité. L'avocate des intermittents mis en cause dénonce une démarche de Pôle emploi "de plus en plus fréquente" consistant à "requalifier certaines prestations des intermittents du spectacle en prestation du régime général et ne relevant pas du régime des intermittents". Les interminents concernés vont donc mener une action collective dès la mi-janvier et assigner Pôle Emploi en référé.
Reportage de Suzana Nevenkic et Jean-Michel Guillaud
Intervenants:
- Myriam Lotton, comédienne et metteur en scène
- Maître Sophie Condamine, avocate des intermittents du spectacle