Le président de Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, devrait être l'unique candidat proposé au vote des militants comme tête de liste du PS aux prochaines élections régionales qui concerneront l'ensemble de la Normandie.
Joints par notre rédactions, de nombreux responsables socialistes n'ont pas souhaité commenté cette information. Le sujet semble tabou. Peut-être attendent-ils le 5 février prochain pour réagir. C'est à cette date que les militants socialistes doivent voter pour choisir qui défendra leurs couleurs aux prochaines élections régionales à la fin de l'année 2015 sur la Normandie réunifiée. A moins que d'autres candidats se fassent connaître dans les prochains jours, ces militants n'auront pas beaucoup de choix.
Dans une lettre commune aux militants socialistes, Nicolas Mayer-Rossignol et son homologue de Basse-Normandie, Laurent Beauvais, ont expliqué leur choix de ne présenter qu'une candidature. "Présidents de région, nous pourrions légitimement faire le choix de nous porter tous les deux candidats. Ce serait prendre le risque de nous diviser", écrivent les deux élus. Particulièrement offensif depuis l'annonce de la réunification de la Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, président de Haute-Normandie, sera donc l'unique candidat du PS pour les prochaines élections régionales en décembre 2015.
Laurent Beauvais s'efface donc au profit de Nicolas Mayer-Rossignol, 37 ans, le plus jeune président de région de France. Proche de Laurent Fabius, il avait été élu en octobre 2013, succédant à Alain Le Vern, démissionnaire.
Si à gauche cette décision n'a pour le moment pas suscité de réaction, elle est loin en revanche d'être passée inaperçue de l'autre côté de l'échiquier politique. Sur son site internet, le maire Modem d'Hérouville-Saint-clair, Rodolphe Thomas estime que "le Parti socialiste bas-normand a déjà baissé le bas devant le PS haut-normand" et que "cette stratégie semble apparaître « gagnant-gagnant » seulement pour la Haute-Normandie".