Des riverains protestent contre le projet d'extension du centre d'enfouissement déchets dangereux de Solicendre filiale de Veolia. Sur ses 13 hectares, la société prévoit d'augmenter le stockage. Dès 2016, l'augmentation annuelle sera de 50.000 tonnes pour une durée de 13 ans.
Ils sont une trentaine ce matin à 10 heures et demie à s'être rassemblés pour protester contre le projet d'extension du centre d'enfouissement de déchets ultimes de Solicendre, une filiale de Véolia. Dès aujourd'hui, l'entreprise envisage une augmentation du stockage de 30 000 tonnes par an sur son site de 13 hectares. En 2016, l'augmentation annuelle sera de 50 000 tonnes annuelle sur une durée de 13 ans.
L'enquête publique
L'enquête publique menée du 12 janvier au 13 février 2015, confirme ce projet de Solicendre. "Le volume global du projet sera de 560 000m3 au delà de 2016 correspondant à un tonnage total de 840 000 tonnes." Cette étude détaille les déchets traités par Solicendre. Ce sont des résidus d'incinération d'ordures ménagères et industrielles, de la peinture, des terres souillées, des restes provenant du traitement des eaux ou de surface, de l'amiante ou encore des déchets à radioactivité naturelle renforcée.
L'inquiétude des riverains
Avec l'extension, le site sera encore plus près de la cinquantaine de maisons des riverains aux alentours. En s'agrandissant, au lieu de se trouver à 300 mètres des habitations, le centre ne sera plus qu'à 200 mètres des résidences. Claude Rebenna, âgé de 81 ans, est un vétérinaire à la retraite. Il habite une magnifique ferme classée monument historique qu'il a rénové lui même. "Moi j'ai un puits dans mon jardin et l'eau est polluée au fer. Il y a clairement une pollution du sous-sol dû à la perméabilité de ce dernier. En effet, avant l'installation du centre, il y a plus de trente ans, c'était une ancienne tuilerie et une carrière d'argile. Le sol était argileux et des géomenbranes garantissaient une protection. Désormais ces géomembranes sont usées et le sol est constitué uniquement de sable, de cailloux et d'un peu d'argile. Sans compter les odeurs et les poussières que nous devons supporter au jour le jour."
Regardez cette interview réalisée par Hélène Jacques et Claude Leloche
Landry Lemarchand: riverain