L’entreprise d'échafaudages sera liquidée dans les prochaines semaines. Les 139 salariés de l'entreprise Travisol, installée à Notre Dame de Gravenchon et Grand Couronne, vont être licenciés.
L’annonce a été faite, ce lundi 11 mai, lors d'un comité d’entreprise extraordinaire. Placée en redressement judiciaire le 4 juillet 2014, l’entreprise n'a pas obtenu assez de contrats pour s’en sortir.
Concurrence européenne
Dernier coup dur : la perte du contrat avec Exxon au profit d'un prestataire portugais, moins cher. Un contrat qui durait pourtant depuis une quarantaine d'années.Des difficultés anciennes et une remise en cause de la stratégie de l’entreprise
Les marchés se faisant de plus en plus rares : Travisol a connu depuis plusieurs années une baisse de son chiffre d’affaires (13 millions d’euros en 2015 contre 18 millions en 2013). Autrefois positionné sur le marché du nucléaire, Travisol s'est recentré sur la pétrochimie, un secteur en difficulté depuis quelques années.Les salariés pensent qu’une réorganisation de l'entreprise et un retour dans le secteur du nucléaire aurait pu alors être envisagés.
Un dernier plan qui n’a pas trouvé d’issue
Un plan de la dernière chance a été envisagé ces dernières semaines porté par les syndicats et la direction. Il proposait la fermeture du site de Notre Dame de Gravenchon mais le maintien de ceux du nord et de Grand Couronne plus rentables. Ce plan a été refusé par l'administrateur judiciaire.Dernier espoir : un repreneur de dernière minute, mais personne ne semble désormais y croire.
Les lettres de licenciements devraient être adressées fin mai, début juin.
VIDEO : le reportage de Julie Howlett et Philippe Derouet avec les interviews de :
- Moussa Mechry, salarié Travisol à Notre-Dame-de-Gravenchon
- Joël Roquigny, secrétaire du CE, délégué du personnel, délégué syndical F.O.