Réseau de Transport d'Electricité (RTE) a annoncé la création de deux lignes en mer entre la Basse-Normandie et l'Angleterre d'ici 2022. Ces projets sont notamment liés au développement de l'hydrolien.
Réseau de Transport d'Electricité (RTE) a plus de 1.700 km de ligne en projet en mer d'ici à 2025, a indiqué ce mardi le délégué Ile-de France et Normandie de cette filiale autonome d'EDF, Jean-Louis Muscagorry. L'entreprise prévoit ainsi deux nouvelles lignes entre la France et l'Angleterre dont une de 220 km entre dans le nord Cotentin et le sud ouest de l'Angleterre.
Elle tranportera notamment la production hydrolienne envisagée pour 2021 au large de l'île anglonormande d'Aurigny. DCNS a un projet de 300 mégawatts (MW) en tout, soit la consommation de 150.000 foyers, via 150 hydroliennes dans cette zone proche du raz blanchard, deuxième gisement hydrolien d'Europe avec un potentiel de 3.000 à 5.000 MW selon RTE. La mise en service de la ligne France Aurigny Grande-Bretagne (FAB) est envisagée "entre 2020 et 2022". Son coût serait de 700 millions d'euros financé à 50/50 par RTE et son partenaire britannique FabLink.
RTE prévoit en outre une ligne entre le Calvados (est de Caen) et la côte sud de l'Angleterre au niveau de l'île de Wight, avec une mise en service en 2020.
Les six premiers parcs éoliens offshore prévus à partir de 2020 au large des côtes françaises entraîneront, eux, la construction de 10 à 20 km de ligne sous-marine chacun par RTE. La société va par exemple investir 150 millions d'euros dans le raccordement sous-marin du parc normand de Courseulles (450 MW).