La direction de course de la Solitaire du Figaro a décidé ce lundi après-midi de neutraliser la 2e étape, partie la veille de Sanxenxo en raison de conditions météo très mauvaises à la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique.
La direction de course de la Solitaire du Figaro a décidé ce lundi après-midi de neutraliser la 2e étape, partie la veille de Sanxenxo (Espagne) en direction de Concarneau (ouest de la France), en raison de conditions météo très mauvaises à la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique.
Pour des raisons de sécurité, la flotte des 39 skippers a été invitée à rejoindre le port espagnol de La Corogne pour attendre que la situation redevienne plus maniable. Selon la direction de course, des vents de nord-est d'environ 30 noeuds soufflent sur le cap Finisterre et vont encore forcir pendant la nuit, avec une mer très creuse.
Plus tôt dans l'après-midi, l'un des concurrents -Corentin Horeau (Bretagne-Crédit Mutuel Performance)- a démâté. Le skipper, sain et sauf, se trouvait alors à quelques milles de La Corogne, qu'il va rejoindre au moteur. Horeau, 25 ans, avait terminé deuxième de la Solitaire du Figaro 2014. Il avait bouclé la première étape de cette édition 2015 à une modeste 23e place, très loin du vainqueur Thierry Chabagny.
Ce lundi, aucun skipper n'avait pu être joint à la vacation de midi, les marins étant vissés à la barre dans des conditions éprouvantes pour les organismes comme pour les bateaux, des monocoques Figaro Bénéteau 2 de 10,10 m de long.
"Dans les baies entre chaque pointe, on se met à l'abri et quand on sort des pointes, la mer se renforce", avait expliqué en début d'après midi le directeur de course Gilles Chiorri, "Comme on dit dans le jargon, +on plante des pieux+. Dans peu de temps, on va passer les îles qui ouvrent la baie de La Corogne. Il y aura alors une relative accalmie (...) puis le vent va se renforcer et les écarts vont se creuser entre les experts dans ce type de temps et les autres."
"Pour le moment, ils sont tous à la barre", avait-il ajouté, "Ils enchaînent les virements tous les quarts d'heure. C'est extrêmement contraignant, surtout que les marins n'ont pas eu la possibilité de dormir. Dans ces conditions, le pilote (automatique) ne peut pas tenir, il faut barrer. Ils sont tous voilés de la même façon, ou presque : grand-voile haute et solent (petit foc)."