Cassini, le pur sang blessé ne sera finalement pas opéré ; les fonds de l'association ne le permettent pas. Mais Cheval Avenir c'est aussi parfois une nursery et de jolies histoires. Reine la trotteuse est devenue mère et, avec sa fille, elles partiront rejoindre une famille dans le Val d'Oise.
Dès jeudi dernier nous évoquions la grave blessure de Cassini. Ce pur sang s’est fracturé le canon du postérieur droit à l’entraînement et est arrivé très vite chez Cheval Avenir. Nous avons relayé l’appel à l'aide pour aider à financer la chirurgie sous cœlioscopie afin de réduire la fracture (plus de 3 000 euros). Mais les dons n'ont pas suffit. Et les délais impartis pour prendre la décision ne permettaient pas beaucoup de latitude.
Reine était famélique à son arrivée
Dans la très grande majorité des cas, l’acharnement de Claude Ceulenaere, la présidente de l’association et le dévouement des bénévoles permettent de connaître des « happy end » aux histoires vécues. « Reine, une trotteuse est arrivée au début de l’hiver. Dans un sale état, famélique même. Elle venait de chez un maquignon et devait partir en Italie », décrit Claude. Une formulation élégante pour décrire un sort funeste qui lui était réservé dans ce pays à forte consommation de viande chevaline.La jument était pleine
Elément d’information important, elle était pleine. « Nous avons passé les mois suivants à la remettre en état. Et elle a profité vite et bien. Des dizaines de kilos repris. »Mais l’objectif de Cheval Avenir est de trouver des adoptants. « Une famille du Val d’Oise a accepté de la prendre avec le bébé à naître. Mais comme ils n’avaient jamais fait pouliner, nous sommes convenus qu’ils laisseraient la mère dans nos écuries jusqu’au poulinage. »
Le 30 mai ce fut chose faite. « Une petite Fanny est née. En moins de 4 heures tout était fait. La mère et la fille se portent bien. Et elles resteront jusqu’à la fin juin, le temps que la pouliche puisse voyager. Une belle histoire qui se finit bien, sourit Claude là l'évidence (et légitimement) heureuse de la portée de l'action.
Et pour cause, rappelons que depuis la création de l'association, ce sont plus de 820 chevaux, poneys et ânes qui ont pu trouver une nouvelle vie.