Accueil des réfugiés, durée d’un Paris-Rouen en train, prix du carburant... #OnVousRépond

Chaque semaine, nous répondons aux questions que vous nous avez posées.

Quelles sont les démarches et conditions pour bien accueillir des réfugiés ukrainiens ? Question de Maryline, habitante de Seine-Maritime.

Deux millions et demi de réfugiés ont déjà fui l’Ukraine depuis la fin février, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). En France, l’accueil de ces ressortissants s’organise. Près de 8000 ont déjà été pris en charge, mais de 50 000 à 100 000 réfugiés sont attendus sur notre territoire dans les prochaines semaines.

Pour héberger des ukrainiens, Maryline, sachez que depuis quelques jours, tout est centralisé sur une plateforme dédiée. Elle a été lancée par le gouvernement le 8 mars dernier. Elle s’appelle « Je m’engage pour l’Ukraine ».

On y trouve des missions de bénévolats avec des associations situées près de chez soi mais aussi les démarches à suivre si l’on souhaite accueillir des réfugiés à son domicile. Tout se fait via le formulaire « Cohabitations Solidaires », un programme porté par le Ministère du Logement.

Une fois que vous l’aurez rempli, vous serez recontacté lorsqu’une demande d’hébergement autour de chez vous sera exprimée. Le nombre de propositions de logement étant important, les délais de réponse s’allongent.

Sur cette plateforme vous pouvez aussi proposer vos services de traducteur si vous parlez ukrainien ou russe et bien sûr faire des dons matériels ou financiers.

Concernant les conditions, elles ne sont pas prédéfinies bien sûr… Mais accueillir un réfugié n’est pas un acte anodin, il est préférable de se faire aider par des associations pour se préparer au mieux pour vous et  pour les Ukrainiens que vous seriez amené à prendre en charge. Il est souvent demandé d'avoir une chambre disponible, par exemple.

Pourquoi les temps de trajets s'allongent sur la ligne Rouen-Paris? Il y a quelques années un train direct mettait 1h10, maintenant c’est 1h20. Question d'Alex (Seine-Maritime)

Cette question nous l’avons transférée à la SNCF, qui nous a répondu. Vous avez raison Alexandre : il y a 10 ans, le temps de trajets entre Paris et Rouen était d’1h10, et cela a augmenté.

La SNCF confirme, et elle donne deux explications.

Première raison : les travaux. Si vous êtes usager, vous connaissez bien les ralentissements sur la ligne, notamment dans la zone de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Ils allongent le trajet, ils agacent, et ça devrait durer. Fin des travaux prévus pour 2024.

Deuxième raison : l’accroissement démographique en Île-de-France. Il y a de plus en plus d’habitants autour de Paris. Donc, il y a de plus en plus de trafic. Donc, il y a plus de Transilien qui roulent, qui font beaucoup d’arrêts, et qui ralentissent les trains normands. La SNCF donne cet exemple : aujourd’hui, un train entre ou sort de Saint-Lazare toutes les 1 minutes 46 secondes (toutes les 27 secondes en heure de pointe) : c’est 10 fois plus qu’il y a 10 ans. Donc forcément, en gare, ça coince.

Comment empêcher la flambée des prix du carburants ? L'Etat ou la grande distribution peuvent-ils réduire voire annuler leurs marges au profit des consommateurs ? Question de Marie.

Et bien Marie, pour empêcher cette flambée, il faudrait déjà que les tensions géopolitiques s’apaisent. A cause du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le cours du pétrole s’envole depuis quelques semaines, même s’il a tendance à décroitre depuis quelques jours.

Alors, comment baisser les prix ? Marie évoque les marges de la grande distribution. Elles existent, mais elles sont en fait très faibles. Selon l'UFIP, l’Union française des industries pétrolières, la marge nette des distributeurs est de l’ordre d’un centime par litre.

Lorsqu’on regarde la décomposition du prix d’un litre de carburant, ce sont les taxes de l’état qui sont les plus importantes. Elle représente 55% environ de ce que l’on paye à la pompe. Mais le gouvernement ne veut pas toucher à ces taxes, notamment pour des raisons écologiques.

Quid de l'annonce de Jean Castex, qui prévoit une baisse de 15 centimes du prix du litre à compter du 1er avril. Sur ce coup, le gouvernement ne joue pas sur les taxes. Ce sont les distributeurs qui appliquent cette réduction, et ils se feront ensuite rembourser par l’Etat.

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