Les tracteurs ont repris la route en début de soirée le 3 septembre. Ils sont arrivé vendredi midi. Sur les visages, la déception.
Au rythme où ils sont venus, ils repartent. Le millier de tracteurs qui avait gagné la capitale jeudi a quitté la place de la Nation en début de soirée, avec sur les visages, le masque de la fatigue mais surtout de la déception.
Les aides promises par le gouvernement ne sont pas à la hauteur des espérances. Le prix unique et la concurrence étrangère ont été évincés. À la place, l'État préfère parler d'une promesse de fond à hauteur de 3 milliards d'euros sur trois ans et d'une année blanche sur les dettes bancaire promis.
Les #agriculteur pour soutenir #AvenirAgri sont partis avec désespoir dans une nuit noire. Il veulent repartir avec le soleil et l'espoir !
— Leluc Jean-Marc (@jmleluc) 3 Septembre 2015
Le convoi normand a quitté Paris aux alentours de 17 heures jeudi. La petite cinquantaine de tracteur a roulé jusqu'à 2 heures du matin sur l'A13 et , après une courte pause, est reparti à 5 heures. Le convoi est arrivé à hauteur de Caen ce matin, à 11 heures et s'est séparé, d'un côté les Bretons, de l'autre les normands. Malgré tout, la circulation est restée fluide. Seul le bouchon de 2 km sur les deux voies de la N814 a été relevé par Bison Futé ce matin.
La suite des événements n'est pas encore définie. Les agriculteurs sont démotivés. Dans les consciences, ce triste chiffre de l'Institut de veille sanitaire: un suicide tous les deux jours chez les agriculteurs, l'une des trois profession les touchées.
Reportage d'Hélène Jacques et Matthieu Bellinghen
Intervenants:
- Mickael Desmars, producteur laitier Saint-Georges-de la rivière (50)
- François Paris, administrateur FDSEA 50
- Régis Levanieur, producteur laitier à Laulne (50)