Depuis juillet, des représentants syndicaux FDSEA et JA se voient reprocher des dégâts de 750 euros. Une somme qui peut sembler mineur mais qui n'empêche pas l'enquête de se poursuivre.
"Pour moi c'est deux heures de route, une heure sur place en audition. Je pense qu'on a d'autres problématiques, on a déjà notre élevage, nos animaux à soigner et ce moment de perdu j'aurais préféré le passer dans un bureau avec la préfète et nos élus pour parler des filières", déclarait ce mercredi matin Fabien Durand, devant le commissariat de police d'Alençon.
Comme lui, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs (JA) de l'Orne, cinq autres responsables syndicaux étaient convoqués pour être auditionnés suite à des dégradations perpétrés l'été dernier lors de manifestations agricoles: une boite aux lettres et une chaîne cassée en juillet devant la préfecture de l'Orne. Au total, ce sont 750 euros de dégâts qui leur sont reprochés. Une somme qui peut paraître mineur au regard d'autres dégradations commises l'été dernier mais qui n'empêche pas l'enquête de se poursuivre. C'est la seconde fois qu'ils sont convoqués pour ces faits.
Alors que la crise fait rage chez les agriculteurs, ces poursuites passent mal. Et ce d'autant plus que les responsables syndicaux ornais revendiquent un certain calme dans leurs actions. "Les paysans sont dos au mur et je ne voudrais pas que des opérations sauvages soient menées comme j'ai pu le voir dans certains départements, par exemple des laitiers qui se font attaqués la nuit, à un carrefour, où on leur crève les pneus", explique Guillaume Larchevêque, président des JA 61.
Reportage d'Alexandra Huctin et Nicolas Corbard
Intervenants:
- Anne-Marie Denis, présidente FDSEA 61
- Guillaume Larchevêque, président JA 61
- Fabien Durand, secrétaire général JA 61