Coup de tonnerre dans le sport caennais : ce jeudi soir à Nantes, l'USO Mondeville a perdu le match qu'il ne fallait pas perdre. Le club calvadosien quitte l'élite du basket féminin après 22 saisons consécutives.
"C'est ma vie le basket. Moi, je suis caennais, j'ai connu la montée de Mondeville et aujourd'hui, c'est moi qui fait descendre le club....je m'en veux." C'est un Romain Lhermitte dévasté, ravagé, qui a dû, tant bien que mal, répondre aux questions des journalistes après la fin de la rencontre. Ce jeudi soir, la défaite était d'autant plus cruelle que les précédents matchs avaient nourri l'espoir chez les Mondevillaises et leurs supporters de disputer une saison de plus dans l'élite, la 23ème de suite. Et si les Calvadosiennes n'ont peut-être pas offert leur meilleure prestation, elles ont tout de même mené une bonne partie de la rencontre : 22-25 à la mi-temps.
On a paniqué et il ne fallait pas paniquer
Mais avec un écart aussi court, tout peut rapidement basculer. Et les Nantaises passent en (courte) tête à la fin du troisième quart-temps. Dans un match très serré, la différence se joue sur l'adresse et le sang froid. A la reprise Kim Gaucher et Kristen Mann redonnent à Mondeville 5 points d'avance. Mais un trois points nantais remet les compteurs à zéro à deux minutes de la fin et les Normandes perdent leurs moyens. "On a paniqué, ce qu'il ne fallait surtout pas faire et ce qu'on n'avait pas fait jusqu'à présent. Quand Michaud a mis son trois points, on a paniqué et il ne fallait pas paniquer." Nantes Rezé sassure son maintien en remportant le match 54-49.
En quittant le parquet nantais, les Mondevillaises laissent derrière elles l'élite du basket féminin. La saison prochaine, le club évoluera en ligue 2. "Le club va se relever, c'est sûr", veut croire Romain Lhermitte, "Mondeville c'est une institution de formation qui est là depuis longtemps, le club va se relever, il y a des gens qui sont derrière."
C'est pas une vie facile
Reste à savoir maintenant si le coach participera à cette nouvelle aventure. "Il va me falloir une trêve, il va me falloir une pause. C'est tellement dur ce soir. On va se poser, on va réfléchir. C'est pas une vie facile. Il y en a qui sont peut-être faits pour mais c'est dur pour soi, pour la famille, les gens qui parlent autour... c'est pas facile. Va falloir juste faire le point sur tout ça et on verra ensuite."