Alors que tous les services de météo annoncent la première vague de froid pour le week-end prochain, la préfecture du Calvados fait le point sur son dispositif de mise à l'abris des personnes vulnérables et insiste sur une maraude crée à Ouistreham pour intervenir auprès des jeunes migrants.
Au lendemain de l'évacuation d'un squat à Caen-La Guérinière ( la neuvième depuis le début de l'année) et juste avant l'arrivée du froid, le Préfet du Calvados fait le point sur la politique sociale dans son département.
"700 nouvelles places ont été crées depuis 2016 pour accueillir les personnes à la rue dans le département, et je préfère les savoir dans ces structures. Les squats posent des problèmes de sécurité incendie et d'hygiène", précise Laurent Fiscus, le Préfet du Calvados.
capacité d'hébergement : un bond de 35% dans le Calvados
En 2016, le Calvados pouvait mettre au chaud chaque nuit 2000 personnes. Une capacité qui a fait un bond d'un tiers ( +35%) en 2017 et qui devrait encore augmenter en 2018 ( une centaine supplémentaire).
"Au total, 2700 à 2800 nuitées seront disponible chaque jour pendant la période hivernale 2018-2019", assure la préfecture. "Et nous allons de moins en moins vers les hôtels privés qui ne sont pas adaptés aux familles."
Le coût de l'hébergement d'urgence pour le département du Calvados est estimé à un peu moins de 20 millions d'euros.
dont 12 pour l'hébergement dit "classique" ( sans abris, femmes battues, etc ) et 7 pour les demandeurs d'asile et les migrants.
Une maraude crée à Ouistreham pour les migrants
"Pour que les mineurs étrangers qui errent à Ouistreham, ne soient plus obligés de se trouver un abris de fortune dans les buissons et les fossés, nous lançons une maraude spéciale Ouistreham dès le 1er novembre", explique le préfet. L'objectif avoué du représentant de l'Etat est aussi de les ramener vers Caen et les structures d'hébergement adaptées avec les travailleurs sociaux. "Il faut les sortir du bord de l'eau. Les laisser regarder les bateaux partir leur fait espérer trop de choses. Ils ne peuvent pas faire le deuil de leur projet de passer en Angleterre comme ça. C'est aussi les obliger de sortir du discours des passeurs qui ont tout intérêt à leur faire croire que c'est possible."
L'an dernier, selon la préfecture, 10 migrants seulement ont réussi à déjouer les douaniers français à Ouistreham et à embarquer dans le Ferry avant d'être renvoyés à leur arrivée à Portsmouth.