François Garnavault, champion du monde de char à voile et directeur du centre nautique d'Asnelles, souhaite que son sport devienne une discipline olympique en 2024. Les épreuves pourraient avoir lieu sur l'une des plages du Débarquement.
Les prochains jeux olympiques d'été, qui auront lieu à Tokyo en 2020, accueilleront cinq nouvelles disciplines : le karaté, le surf, l'escalade, le skateboard et le baseball-softball. Ces sports, proposés par le comité d'organisation japonais, ont été acceptés par le CIO en août 2016. Uniquement pour l'édition 2020. Les prochaines villes qui accueilleront cet événement sportif planétaire pourront à leur tour proposer d'intégrer au programme olympique de nouvelles épreuves. Comme Paris, si la capitale française est retenue en septembre prochain pour 2024.
Dans le Grand-Ouest (pour l'instant) oublié de la candidature de Paris 2024, certains se sont dit qu'il y avait une opportunité à saisir. Ainsi, François Garnavault, directeur du centre nautique d'Asnelles mais aussi plusieurs fois champion d'Europe et du monde (en individuel et par équipe) de char à voile, a noué voilà plusieurs mois des contacts afin que son sport intègre le programme des JO de Paris. Il a notamment pu rencontrer le triple champion olympique de canoë, Tony Estanguet, co-président du comité d'organisation de Paris2024, mais aussi plusieurs membres du CIO, dont son président, Thomas Bach.Cinq nouveaux sports aux JO 2020 de Tokyo - Les jeux olympiques
Le Comité international olympique (CIO) a annoncé mercredi l'introduction de cinq nouveaux sports aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Sont intronisés : le karaté, le surf, l'escalade, le skateboard et le baseball-softball. Les 85 membres du CIO, réunis en session à Rio, ont voté à l'unanimité en f
"Le char à voile est un sport qui se démocratise. Il apporte à notre jeunesse une dimension de liberté, de vitesse et d'adresse. C'est un sport qui permet aux spectateurs d'être au coeur de l'événement", plaide l'ancien champion du monde de char à voile. Mais son projet va plus loin que la simple promotion de son sport, un sport doté d'une fédération internationale qui organise chaque année un championnat d'europe et tous les 4 ans un championnat du monde.
Les JO pour le 80e anniversaire du Débarquement
Car François Garnavault défend auprès du comité d'organisation "une épreuve olympique de char à voile dans un site historique qui fêtera son 80e anniversaire". Alors que les plages du Débarquement pourraient prochainement être inscrites au patrimoine mondial de l'UNECO, le directeur du centre nautique d'Asnelles propose de faire de l'une d'entre elles un site olympique l'année où seront célébrés les 80 ans du D-Day.Si les entraînements des sportifs pourraient avoir lieu dans le secteur de Meuvaines et Ver-sur-Mer, la compétitition se déroulerait dans une zone "comprise entre les pontons d'Arromanches et le site d'Asnelles à marée basse". Les promoteurs de ce projet imaginent même "la reconstitution en grandeur nature du port artificiel d'Arromanches dans son état initial du 6 juin 1944" lors de la cérémonie d'ouverture de la compétititon.
Le dossier constitué pour cette candidature ne se cantonne pas à ces quelques "grandes" idées mais balaye toute une série de sujets inhérents à l'organisation d'une compétition de cette ampleur : des règles sportives (le matériel retenu, les qualifications, la lutte contre le dopage, les médailles) aux infrastructures (hébergement, entraînement) en passant par la sécurité, les partenaires envisagés, le travail des médias ou la billetterie et l'accès des spectateurs au site. Pour organiser cet événement, un "comité d'organisation des jeux olympiques d'Asnelles" serait créé sous la forme associative de type "loi 1901".
Réponse le 13 septembre...pour Paris
Au préalable, il faut bien évidemment que la candidature de Paris soit retenue. L'organisation des JO de 2024 sera attribuée le 13 septembre prochain à Lima, au Pérou. Ce sera ensuite au comité d'organisation français de décider (ou non) de proposer au CIO le char à voile comme discipline figurant au programme de ces jeux olympiques. Car si le CIO a supprimé en 2014 la limite de 28 sports sur une olympiade (il y en aura 32 à Tokyo), il a maintenu le nombre d'athlètes maximum à 10 500 et le nombre de podiums à 310. Autrement dit, pour accueillir un nouveau sport, il faut faire un peu de place et supprimer quelques épreuves.Reportage de Florent Turpin et Layla Landry