Entre Paris et la Normandie, les barrières de péage auront disparu en décembre 2024. Les conducteurs n'auront plus à s'arrêter pour payer, mais pour autant l'autoroute A13 ne sera pas gratuite. Ce principe s'appelle la circulation en "flux libre".

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Ralentir pour s'arrêter et payer le péage sur l'autoroute A13, un geste que les conducteurs n'auront plus à faire au niveau de l'échangeur d'Incarville (Eure) et sur celui de Cagny (Calvados) entre Caen et Paris. En effet, les bornes de péage le long de l'A13 et de l'A14 en région parisienne vont disparaître d'ici à la fin décembre 2024.

Elles seront remplacées par des portiques qui scanneront les plaques d'immatriculation. Le chantier a débuté le mardi 9 mai 2023. 29 portiques seront installés pour remplacer les 14 péages. Leur mise en place se fera par étape jusqu’en décembre 2024, date à laquelle l’ensemble du réseau devrait abandonner le système actuel.

Les deux premiers sites, Incarville et Cagny, seront activés dès juin 2024. La destruction des barrières de péage nécessitera, de son côté, la poursuite des travaux, au moins jusqu’en 2027.


Plaque d'immatriculation ou télépéage

Mais attention, la disparition des péages ne veut pas dire que ces trajets ne seront plus payants. Il y aura quatre façons de payer pour emprunter la future autoroute « en flux libre ».

La plus simple est d'adopter un badge de télépéage pour utiliser les voies dédiées où vous pourrez rouler à 130 km/h contre 30 ou 50 km/h aujourd'hui.

Si vous n'avez pas de badge de télépéage, le portique va détecter votre plaque d'immatriculation. Des caméras fixées sur des portiques enjambant les voies, photographieront les véhicules. Deux options se présentent donc à vous : avant votre voyage, vous pouvez entrer votre numéro de plaque et vos coordonnées bancaires sur un site dédié et vous serez débités automatiquement.

Si vous n'avez pas eu le temps d'anticiper, vous avez jusqu'à 72h après votre passage pour aller sur le site et payer la note. Passé ce délai, vous devrez payer une amende de 90 euros. Et quatrième option, des bornes physiques de paiements seront déployées, mais on ne sait pas encore où.

Quels bénéfices ?

L'autoroute en "flux libre" permettra de gagner en fluidité avec moins de ralentissement tous les jours de l'année et moins de bouchons lors des départs en vacances. L'autorité des régulations des transports expliquent qu'en flux normal, le gain sera de 70 secondes de conduite par péage.

Par exemple, sur l'axe Paris-Caen, il y a cinq péages, ce nouveau dispositif fera donc gagner en moyenne 6 minutes par trajet. Les autorités estiment qu'il y aura également plus de sécurité. La planète y gagnerait aussi avec 9,5 millions de litres de carburants économisés chaque année.

Ce projet d'autoroute à flux libre doit coûter 120 millions d'euros, financés par le groupe Sanef, en partie grâce aux dernières hausses de coût du péage. L'A13, avec sa portion d'A14, deviendra ainsi entièrement sans arrêt.

Des travaux jusqu'à fin 2024

Pour supprimer les barrières, cabines de péage et créer une voie libre, des voies seront fermées, à tour de rôle, ce qui va forcément créer des ralentissements les jours de fortes fréquentations. À la fin 2024, toutes les bornes de péages auront disparu, laissant définitivement place à l'autoroute en "flux libre".

D'ici à 2027, les 210 km d'autoroute Paris-Normandie (A13 et A14) seront le premier axe autoroutier complet à bénéficier du péage flux libre.

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