La mobilisation a débuté mardi 19 novembre, au péage du Boulou. Elle s'est poursuivi ce mercredi 20 novembre au matin, alors qu'une trentaine d'agriculteurs ont passé la nuit sur place. En début d'après-midi, le blocage sera levé. Une délégation devrait être reçue en Préfecture.
C'est un lieu hautement stratégique, qui fait le lien entre la France et l'Espagne. Depuis ce mardi 19 novembre, et à l'initiative de la Coordination rurale, des agriculteurs des Pyrénées-Orientales, de l'Aude et de l'Hérault, bloquent les poids lourds désirant entrer en France, au péage du Boulou.
"On n'est pas là pour le plaisir"
Ce mercredi 20 novembre, au matin, certains se réveillent après une courte nuit passée sur place. D'autres n'ont pas du tout dormi. Ils sont au total une trentaine d'agriculteurs à avoir passé la nuit de mardi à mercredi ici. Les yeux rougis par la courte nuit, Arnaud Poitrine, le secrétaire général de la coordination rurale dans l'Hérault confie avoir passé "une nuit compliquée". Mais pas de quoi entamer sa motivation : "On n'est pas là pour le plaisir, on préférerait être chez nous dans nos lits, mais on est là sur le terrain".
Dès cet après-midi, de nouveaux renforts étaient attendus. Les agriculteurs s'organisaient et tout un système de relève devait se mettre en place. "Les gars des Alpes de Haute-Provence sont arrivés, ceux des Bouches-du-Rhône vont descendre aussi (...) explique le syndicaliste héraultais. On va tenir plusieurs jours, on est vraiment déterminés, c'est notre dernière cartouche. Il n'y aura plus d'exploitation bientôt s'il n'y a pas un sursaut".
Une délégation devrait être reçue en Préfecture
Mais en fin de matinée, la décision a été prise de lever le camp avant le repas de midi. Une délégation devrait néanmoins être reçue en Préfecture.