JO 2024. Réfugiée afghane, la cycliste Masomah Ali Zada veut "être la voix des femmes en Afghanistan"

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L'équipe olympique des réfugiés achèvera sa préparation aux JO de Paris 2024 en Normandie. L'annonce a été faite le 10 octobre, Bayeux sera l'hôte de la délégation d'une trentaine d'athlètes. La cycliste afghane Masomah Ali Zada nous a accordé un entretien.

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L'équipe olympique des réfugiés logera à Bayeux (Calvados) pour se préparer aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Trois jours durant, du 15 au 18 juillet, une trentaine de sportifs dans l'incapacité de concourir pour leurs pays d'origine établiront leur camp d'entraînement dans le Bessin. 

Le camp servira à renforcer l'esprit d'équipe et contribuera à créer un sentiment d'unité parmi les coéquipiers.

Communiqué du Comité international olympique (CIO)

En vue de la prochaine olympiade, le Comité international olympique (CIO) a sélectionné 63 athlètes dans son programme spécifiquement dédié aux réfugiés. Originaires de 12 pays différents, ils représentent 13 disciplines et vivent dans 23 pays différents.

"Les athlètes qui rêvaient de participer aux JO 2024"

Déjà présente à Tokyo, en 2021, la cycliste afghane Masomah Ali Zada était présente ce mardi 10 octobre à Bayeux, en marge du Prix des Correspondants de guerre. Elle espère être à nouveau sélectionnée l'été prochain pour participer aux Jeux Olympiques en France, dans le pays qui l'a recueillie. 

France 3 Normandie : Quelle est la situation du pays, et des femmes, deux ans après le retour des talibans en Afghanistan ?

Ça fait deux ans que les femmes afghanes ont perdu à nouveau leurs droits basiques et humanitaires. Malheureusement, les femmes sont prisonnières dans leur maison. Beaucoup de femmes faisaient de grandes études, mais elles ne peuvent pas travailler. Les athlètes qui rêvaient de participer aux Jeux Olympiques 2024 sont aussi prisonnières à la maison.

Les petites filles pleurent devant la porte de l'école, sans pouvoir y aller. Je ne veux pas que ça dure plus longtemps. J'espère que le monde sera aux côtés des femmes en Afghanistan. Le but de ma participation aux Jeux Olympiques, c'est justement d'être la voix des femmes en Afghanistan, de combattre pour le droit des femmes. 

France 3 Normandie : Avez-vous hâte d'être en juillet prochain, de participer aux JO de Paris 2024 ?

Depuis que j'ai eu la bourse en 2022, je me prépare pour l'édition 2024. J'espère que cette fois-ci aussi, je pourrai participer, qui plus est dans mon pays d'accueil. La France m'a permis de vivre en sécurité, de continuer mes études et de participer aux JO de 2021 à Tokyo. Cette fois-ci, j'espère encore être sélectionnée.

France 3 Normandie : Pensez-vous que vous pourrez un jour rentrer dans votre pays ? 

J'ai énormément d'espoir qu'un jour l'Afghanistan soit libre, pour tous, surtout pour les femmes.  J'aimerais bien y retourner pour revoir ma famille, et aussi la ville où je suis née. Tous les réfugiés ont envie de retourner dans leur pays d'accueil.

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