Muriel Angée, éleveuse dans le Pays d'Auge, partie au Salon de l'Agriculture pour présenter ses animaux au Concours Général Agricole 2018, en revient avec une médaille. Portrait de Muriel et de son élevage de cochons de Bayeux par Hélène Jacques.
Muriel Angée, récompensée au Concours Général Agricole 2018
Copine, une belle truie normande, est partie avec sa maîtresse, Muriel Angée au salon de l'agriculture 2018, pour tenter de remporter un prix au concours général agricole. Cette aventure, que l'agricultrice tentait pour la première fois s'est fort bien terminée : le jury du Concours Général Agricole lui a décerné une médaille pour l'une de ses cochettes (femelle n'ayant pas eu de portée) issue de son élevage de cochons de Bayeux.
La vie au grand air, caractéristique du cochon de Bayeux
Copine vit habituellement sur l'exploitation d'Angèle, dans le Pays d'Auge, dans l'un des enclos répartis sur les 5 hectares de l'élevage en plein air. Grand air et bonne nourriture provenant des exploitations avoisinantes, ont fait de Copine une belle truie de 250 kgs, qui met bat 6 à 7 porcelets par an, comme ses congénères.
Ci-dessous, les caractéristiques du Cochon de Bayeux :
Ses formes et mensurations respectent le standard de la race : 90 cm au garrot, un profil légèrement concave avec un front et un groin large. Sa peau est blanche avec des taches noires arrondies de petite taille, son dos est rectiligne avec un petit épis et ses oreilles sont minces, demi courtes horizontales ou parfois légèrement tombantes.
Rencontre avec Muriel Angée, reportage Hélène Jacques, Cyril Duponchel, Régis St Estève et Bruno Munch
Intervenants :
Alphonse Van Dartel, Président race porc de Bayeux au Livre Généalogique des Races Locales
Muriel Angée, 38 ans éleveuse de porc de bayeux
Bayeusain, porc de Longué, porc de Bayeux, cochon de Bayeux...
Le cochon de Bayeux est une des six dernières races porcines françaises. Il vient d'un croisement entre des verrats anglais de race Berkshire (qui ont des taches noires arrondies) et des truies normandes (qui ont une robe blanche). Le syndicat de la race de Bayeux est créé à Bayeux en 1928. La race est alors très répandue en Normandie mais à la fin de la seconde guerre mondiale, avec le débarquement des alliés, elle est décimée et très peu d'animaux subsistent. En 1984, l'Institut Technique du Porc a intégré le porc de Bayeux à son programme de maintien des races locales. Ainsi compte-t-il parmi les six races locales porcines françaises avec le Blanc de l'Ouest, le cul noir limousin, le Basque, le Gascon et le Nustrale (corse). En 2011 on comptait 30 verrrats et 122 truies.
(sources : lecochondebayeux.free.fr et wikipedia et racesdefrance.fr)
Aujourd'hui, les 27 éleveurs de porcs de Bayeux sont répartis en trois groupements :
- le syndicat des éleveurs de porcs de Bayeux (association loi 1901)
- la micro-filière des porcs de Bayeux (association loi 1901)
- les éleveurs indépendants
Mise à jour 2019 : le cochon de Bayeux récompensé
En 2019, à l’occasion du Salon International de l’Agriculture de Paris, Ceva Santé Animale et la Fondation du patrimoine ont remis le 28 février, sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture, le « Prix National de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale ». Il récompense deux éleveurs et une association pour leur engagement dans la préservation et la valorisation de races agricoles locales à faible effectif, représentatives d’un patrimoine génétique unique :
➢ 1er prix de 10 000 € pour le porc de Bayeux (Calvados)
➢ 2e prix de 6 000 € pour la chèvre des Pyrénées (Ariège)
➢ 3e prix de 4 000 € pour le lapin chèvre (Vendée)
Voir le détail du Prix ci-dessous
Concours général 2018 le 24 février au SIA 2018
La présentation de toutes les races porcines et pesées a eu lieu samedi 24 février au Salon International de l'AgricultureRetrouvez la présentation de toutes les races dont le porc de Bayeux (à 1h 12 min 40 sec) ci dessous :
