80e anniversaire du DDay, JO 2024, tourisme : les policiers dénoncent une "surexploitation" sans contreparties

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Les policiers normands des syndicats Alliance et Unsa étaient mobilisés ce jeudi 18 janvier pour une journée noire. Ils dénoncent leurs conditions de travail dégradées et le manque de mesures sociales et financières, à l'approche d'événements comme le 80e anniversaire du DDay ou les Jeux Olympiques 2024, où ils seront grandement mobilisés.

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Les policiers des syndicats Alliance et Unsa ont participé à une "journée noire" ce jeudi 18 janvier en Normandie pour dénoncer les conditions de travail dégradées et la sur sollicitation des forces de l'ordre. 

Avec le relais de la flamme olympique, les 80 ans du DDay et les Jeux Olympiques 2024 en France, les policiers s'attendent à vivre une année très chargée en raison de ces événements majeurs, auxquels s'ajoutent "les missions de maintien de l'ordre public, des risques terroristes et des violences en augmentation à l'encontre des forces de l'ordre" notent les policiers du syndicat Alliance, qui s'indignent d'être "surexploités, suremployés, sans aucune contrepartie sérieuse et un manque de considération criant".

Une trentaine de policiers étaient mobilisés à la gare de péage de Dozulé dans le Calvados pour exprimer leur mécontentement, en distribuant des flyers aux automobilistes.

Nous sommes inquiets car nous allons devoir assurer les mêmes missions de sécurité en période estivale et touristique, avec moins d'effectif car de nombreux policiers seront envoyés sur Paris. On nous demande une présence sans commune mesure, dont une mobilisation à 100% entre le 24 juillet et le 11 août. Il faut du temps de repos pour pouvoir bien assurer la sécurité

Chedlia Saadaoui, responsable Calvados du syndicat Alliance

Une quarantaine de policiers de Rouen, du Havre et de Fécamp ont également exprimé leur colère en brandissant des banderoles sur une passerelle de la sud 3.

"Nous n'avons aucun accompagnement social, notamment pour la garde d'enfants, ce n'est pas normal. Nous demandons une prime de 2 000 euros pour tout le monde, des heures supplémentaires défiscalisées et qu'ils communiquent sur le plan de congés pour savoir quand nous pouvons poser nos vacances" lance Karim Bennacer, délégué départemental du syndicat Alliance de Seine-Maritime.

Des mesures d'ici fin janvier ?

Des éléments de réponses ont été, en partie, apportés par Amélie Oudéa-Castera. La ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse, des sports et des Jeux Olympiques et paralympiques a répondu lors d'une session de l'Assemblée nationale à Agnès Carel, députée de Seine-Maritime, qui l'interpellait sur "les mesures que compte prendre le gouvernement pour que les forces de l'ordre exercent leur fonction l'esprit rassuré ?". 

"Le Ministre de l'Intérieur a indiqué aux agents qu'ils pourraient prendre jusqu'à deux semaines de congés sur cette période", assure Amélie Oudéa-Castera. "S'agissant des questions de rémunérations, Gérald Darmanin présentera d'ici la fin du mois de janvier l'accompagnement prévu en termes de prime et de paiement des heures supplémentaires. Des annonces seront enfin faites sur les dispositifs d'actions sociales qui permettront l'accueil de la petite enfance et les séjours pour les enfants". 

Une enveloppe de 500 millions d’euros devrait être débloquée pour valoriser la "mobilisation à 100 %" des forces de l'ordre entre le 24 juillet au 11 août, période des Jeux Olympiques. Pour la seule cérémonie d'ouverture, 45 000 d'entre eux seront sollicités sur le terrain. 

Ce jeudi noir est "première mobilisation", indique Eric Henry, délégué national Alliance, "d’autres plus importantes suivront en fonction de l’évolution des négociations".

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