Aide à la procréation: le CHU de Caen lance un appel aux dons d'ovocytes et de spermatozoïdes

La fécondation in vitro, permettant à des couples confrontés à des problème de fertilité, nécessite dans certains cas un don de gamètes. Mais les donneurs sont rares. le CHU de Caen lance un appel.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En juillet dernier, Louise Brown, premier "bébé-éprouvette", a fêté son quarantième anniversaire. En 2010, le père de la fécondation In vitro (FIV) s'est vu décerner le prix Nobel de médecine. "Aujourd'hui, la vision de Robert Edwards est devenue une réalité et apporte de la joie à des personnes infertiles partout à travers le monde", saluait alors l'académie. Selon des chiffres publiés en juin 2018 par l'Institut national des études démographiques (Ined), la FIV aurait permis à un enfant sur 40 de voir le jour l'an dernier, soit plus de 20 000 enfants. 

Mais pour que cette technique (destinée aux couples confrontés à un problème de fertilité) puisse être mise en oeuvre, elle nécessite dans certains cas un don de gamètes: masculins (les spermatozoïdes) ou fémininin (les ovocytes). "C'est vraiment un acte de don pour des gens qui ont vraiment un désir d'enfant et qui souffrent de ne pas en avoir. La démarche est tellement simple, en tout cas assez légère pour les hommes", plaide Thomas, un donneur.
 

"Il faut dédramatiser"

Au CHU de Caen, l'Unité de médecine et de biologie de la reproduction s'efforce de rassurer les femmes sur cette procédure, qui nécessite une stimulation hormonale et une intervention en bloc opératoire. "Le passage au bloc, c'est dix minutes, sous anesthésie locale et ça se fait vraiment très très bien, il faut dédramatiser", explique le docteur Annie Behaim, biologiste au CHU de Caen. 
 
Ce travail de pédagogie est d'autant plus nécessaire, que les donneurs et donneuses se font rares. "Actuellement, le délai d'attente pour une dame qui attend une don d'ovocyte c'est 18 mois. Pour les spermatozoïdes, c'est un peu plus court, c'est un an", indique le docteur Marie-Ange Clarotti. En 2017, 32 personnes (hommes et femmes) ont fait un don au CHU de Caen. Même si les procédures ont été assouplies voilà deux ans, le don de gamètes est encore mal connu. "Tout ce qui est FIV a été médiatisé depuis maintenant 20 ans mais le cas extrême de la FIV qui est le don de gamètes, on en parle pas", déplore Annie Behaim.

Plus de 3 000 couples concernés par une infertilité médicale s’inscrivent chaque année pour bénéficier d’un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes, selon l'agence de biomédecine qui a relancé, en novembre dernier, une campagne d'information et de recrutement. 

Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.dondovocytes.fr et www.dondespermatozoides.fr, ou contactez  l'Unité de médecine et de biologie de la reproduction au CHU de Caen.
 

Reportage de Rémi Mauger et Stéphanie Lemaire
Intervenantes:
- Dr Annie Benhaim, biologiste au CHU de Caen
- Dr Marie-Ange Clarotti, biologiste au CHU de Caen
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information