Une étude lancée par l'Assistance publique Hôpitaux de Paris va tenter d'évaluer l'efficacité de la cigarette électronique comme aide au
sevrage tabagique. Des fumeurs participeront à cette étude et seront pris en charge dans des hôpitaux. En Normandie, les consultations se tiendront à Caen.
650 fumeurs recherchés pour une étude
Si vous souhaitez arrêter de fumer, c'est peut-être le bon moment ! L'AP-HP lance une étude sur le sevrage tabagique lié à la cigarette électronique. Le nombre de "vapoteurs" est estimé à 1,7 million (en 2016) en France mais les connaissances sur l'efficacité des cigarettes électroniques et leurs risques éventuels sont lacunaires.D'où le lancement de l'étude ECSMOKE, financée par les autorités de santé. Dans le cadre de ce projet, l'Assistance publique Hôpitaux de Paris souhaite recruter au moins 650 fumeurs fumant au moins 10 cigarettes par jour, de 18 à 70 ans, et souhaitant arrêter de fumer.
Reportage d'Aurélie Misery et Carole Lefrançois
Pour participer à l'étude, il faut téléphoner au centre coordinateur en composant le 06 22 93 86 09. Après un questionnaire et une rapide sélection, les participants pourront arrêter de fumer rapidement en rejoignant une consultation de tabacologie dans l'un des 12 centres suivants pendant 6 mois :
12 consultations de tabacologie dans les hôpitaux de :
- Angers,
- Caen,
- Clamart,
- Clermont-Ferrand,
- La Rochelle,
- Lille
- Lyon,
- Nancy,
- Nîmes,
- Paris,
- Poitiers,
- Villejuif
Les tabacologues leur fourniront une cigarette électronique à puissance réglable avec des liquides saveur "tabac blond" avec ou sans nicotine, des comprimés de varénicline (un médicament d'aide à l'arrêt du tabac) ou sa version placebo.
Les participants seront répartis en trois groupes, l'un prenant des comprimés placebo et des liquides de vapotage sans nicotine, le deuxième des comprimés placebo et des liquides avec nicotine et le dernier groupe des comprimés de varénicline associés à des liquides sans nicotine.
L'arrêt du tabac doit survenir dans les 7 à 15 jours après le démarrage de l'étude, avec un suivi pendant 6 mois. Outre l'efficacité du vapotage, l'étude tentera de mesurer les risques associés, notamment chez les plus de 45 ans, âge à partir duquel la majorité des fumeurs a déjà un trouble de santé lié à son tabagisme.
Les résultats sont attendus 4 ans après le démarrage de l'étude, et "pourraient aider à déterminer si la cigarette électronique peut figurer parmi les dispositifs approuvés comme aide au sevrage".