Ce lundi 20 février, le ministre de la Santé, François Braun s'est déplacé au CHU de Caen où il a annoncé son souhait de réorganiser le temps de travail des soignants. Puis il s'est déplacé au pôle de santé Saint-Laurent où un nouveau modèle de prise en charge des soins non programmés a été mis en place. Depuis quelques années, le gouvernement prend en références de nombreux projets liés à la santé en Normandie.
C'était une visite attendue ce lundi 20 février au CHU de Caen, celle du ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun. Elle a démarré par l’inauguration du nouveau bâtiment de l’hôpital, un espace de plus de 15 000 m2, destiné à accueillir les services de biologie et de recherche.
Ce déplacement était aussi l'occasion de faire des annonces. Lors de ses vœux adressés aux personnels de santé en début d'année, l'ancien médecin urgentiste avait alors envoyé un message fort. "Je crois pouvoir vous dire que 2023 marquera un tournant." Ce lundi, François Braun a ainsi parlé d'un probable plan de réorganisation du temps de travail des soignants.
Un temps de travail "à l'étude"
C'est un plan "à l'étude" qui a été évoqué brièvement par le ministre devant le CHU de Caen.
Je lance un travail de recherche et d'enquête auprès de l'agence nationale d'appui à la performance des hôpitaux sur l'organisation. Comment aller plus loin que les textes déjà existants autour des services et puis voir comment mieux organiser la partie interne avec les horaires et des adaptations de fonctionnement.
François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention
Avant d'ajouter. "Je souhaite simplement que les soignants se sentent bien pour s'occuper au mieux des patients." Au sein même du CHU, une autre expérimentation a été observée par le ministre : la mutualisation, depuis le Covid, des moyens entre différents services.
Un pôle Saint-Laurent précurseur
Le ministre a ensuite pris la direction du pôle de santé Saint-Laurent dans le centre-ville de Caen.
Celui-ci rassemble une quarantaine de professionnels de santé et une pluralité de métiers dans le domaine médical. Une structure décrite par le cabinet du ministère de la Santé comme « un modèle précurseur en matière d’organisation de la réponse à la demande de soins non programmés ». Comme quand, par exemple, vous recherchez un médecin généraliste à la dernière minute.
La clé serait donc dans le décloisonnement entre médecine hospitalière et médecine de ville, pour désengorger les services d'urgences par exemple. Et c'est non sans fierté que François Braun observe une ambition normande à la hauteur de celle espérée par le gouvernement.
Je retrouve en Normandie les idées et projets qui sont portés par notre gouvernement. Redonner du sens aux métiers du soin par exemple, dans les services proposés, dans les structures modernisées, dans un management bienveillant. Le tout résulte d'une logique territoriale.
François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention
La Basse-Normandie devient au fil des années, un étendard de l'expérimentation dans le domaine de la santé, un exemple à suivre pour le ministre de la Santé et de la Prévention.
Une "mission flash" annoncée à Cherbourg en mai 2022
Il est devenu monnaie courante pour le gouvernement de faire des annonces concernant la santé en Normandie. Symbolique, la dernière en date remonte au 31 mai 2022, le Président de la République se rend à Cherbourg dans le Cotentin. Le premier déplacement du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Le chef de l'Etat était venu s'entretenir avec les acteurs de la santé (urgentistes, infirmiers, médecins généralistes, administration) "de l'accès aux soins urgents et non programmés", tant "aux urgences hospitalières qu'en médecine de ville", avait précisé l'Elysée.
C'est ce que le gouvernement appelle alors la "mission flash", qui prend la forme d'une concertation entre les personnels de santé et le gouvernement pour trouver des solutions communes, applicables au pays. Un carnet de bord d'une quarantaine de directives en résultait.