Devant l'entrée des établissements scolaires, le sujet occupait évidemment toutes les conversations. Ils ont vécu l'événement intimement via les réseaux sociaux : les tueries de vendredi soir laissent nombre de lycéens sidérés, et inquiets.
Ce ne pouvait pas être un lundi ordinaire. Parce que depuis vendredi soir, pas un élève n'est parvenu à se tenir à l'écart du flot d'informations qui a inondé le web : "on a été baigné dedans admet un lycéen rencontré à Caen devant le lycée Malherbe. Et avec les réseaux sociaux, ça va très vite. On a tout vu Tout ce qui s'est passé.On a vu beaucoup de vidéos. C'était tragique".
L'attentat perpétré au Bataclan a particulièrement touché ces adolescents qui ne peuvent s'empêcher de se projeter: "On va tous au festival de Beauregard ou à Nordik. On ne voudrait pas que ça nous arrive ou que des amis soient tués pendant un concert". Cette soirée d'horreur marque quoiqu'il en soit un tournant. L'insouciance d'une génération en a pris un coup : "C'est un début de guerre. La France a déjà envoyé des bombes en Syrie. Est-ce qu'il va y avoir d'autres attentats. Qu'est-ce qui va se passer après ?"
Le reportage de Suzana Nevenkic et Cyril Duponchel :