A Caen, puis Coutances et Cherbourg, le bus jaune d'Amnesty International est de passage en Normandie pour recueillir des "raisons" d'accueillir les réfugiés. Il sillonne la France entière depuis bientôt un an.
« Je voudrais que mes enfants soient accueillis et aidés s’ils étaient en danger » ou « c’est la moindre des choses », autant de petits mots laissés sur les formulaires jaunes distribués par Amnesty International, autant de « raisons » recueillies par l’association depuis bientôt un an.
Le bus d'Amnesty International qui sillonne le pays dans le cadre de la campagne "I Welcome" en faveur de l'accueil des réfugiés stationnera devant la mairie de Caen entre 9 h et 18 h. Venez vous renseigner, discuter, faire circuler l'information, signer des pétitions, etc. pic.twitter.com/WgszV1HM4V
— Amnesty_Caen14 (@AmnestyCaen14) 2 mai 2018
Garés place Pierre Bouchard à Caen, les bénévoles de l’association de défense des droits de l’Homme collectaient ces témoignages dans un but bien précis : les remettre au Président de la République, le 20 juin prochain, une fois le tour de France achevé. Le bus, « I Welcome », c’est son nom, veut aussi promouvoir l’accueil des réfugiés en France. « Chacun est libre d’avoir son opinion. On est en République, on ne vote pas tous la même chose. Pourquoi aurions-nous les mêmes idées » s’interroge Framboise Williatte, membre actif d’Amnesty International depuis les années 80. Car son travail consiste principalement, à interpeller les gens dans la rue. Et essuyer 9 refus pour 10 demandes ne la décourage pas : « Sur dix refus, s’il y en a un qui accepte, c’est que cela valait la peine de venir. »
« J’ai signé une raison pour plein de raisons »
L’accueil des réfugiés en France fait débat en France depuis des dizaines d’années, et plus encore depuis la « crise des migrants » débutée en 2015 avec l’arrivée massifs de migrants sur les côtes italiennes ou grecques. Mais pour les passants qui acceptent de donner leur « raison », c’est avant un tout un « devoir ». Sur un petit bout de papier jaune collé sur le bus, on peut d’ailleurs lire « Liberté, Egalité, Fraternité ».Retrouvez le reportage de Catherine Berra et Florent Turpin :
Avec les interviews de :
- Framboise Williatte, Membre actif d'Amnesty International Caen
- Agathe Batistoni, Coordinatrice du projet de bus "I Welcome" pour Amnesty International France