Vendredi 7 juin, au petit matin, un incendie d'un centre d'hébergement d'urgence de la Presqu'île de Caen a coûté la vie à un homme de 53 ans. Miraculeusement, le sinistre ne s'est pas propagé au reste du village mobile. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Caen.
La tragédie s'est produite tôt ce vendredi 7 juin au matin. Un homme de 53 ans est décédé dans l'incendie de son bungalow, situé dans un centre d'hébergement d'urgence de l'association 2choses Lune, situé rue de Cardiff, à Caen.
Le corps a été découvert par les pompiers à 6 heures du matin "dans un état de carbonisation très avancé", explique le procureur de la République de Caen, Joël Garrigue, qui précise que l'origine du sinistre n'est pas connue à ce stade.
"Il était dans le village depuis trois ans"
Venu constater lui-même les dégâts et soutenir les équipes sur place, Arnaud Lacheret, administrateur de l'association, note que l'homme décédé était dans le village mobile depuis trois ans. "Les gens étaient très attachés à lui. Le personnel et les résidents ne sont pas très en forme", précise-t-il.
Seul le bungalow de la victime a été touché et le feu ne s'est pas propagé. "Le veilleur de nuit a extrêmement vite réagi et tous les logements contigus ont été épargnés, c'est un petit miracle". Toutefois, quelques bungalows ont vu leur électricité se couper. Les familles concernées ont été relogées dans d'autres dispositifs que l'association gère à Caen.
C'est quelqu'un que tout le monde connaissait, c'est un gros coup pour tout le monde. Le feu a été circonscrit rapidement et fort heureusement.
Arnaud Lacheret, administrateur de l’association 2choses Lune
Le village mobile 2choses Lune, constitué d'une "série de containers recyclés", accueille tous les publics en situation de sans-abrisme, à l'exception des demandeurs d'asile qui sont orientés vers d'autres hébergements.
Cette structure collective de 120 places se répartit dans des bungalows individuels. Parmi ses missions, l'association propose notamment "l'accompagnement social vers le logement autonome" et la "domiciliation administrative pour les personnes dépourvues de domiciliation au moment de l'accueil".
Une enquête a été ouverte
Une cellule psychologique a été ouverte pour permettre aux résidents et au personnel qui le souhaitent de s'exprimer. "Je suis très fier de mes équipes, elles ont été très réactives, se réjouit malgré tout Arnaud Lacheret. Maintenant, on va laisser l'enquête se dérouler".
Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Caen pour faire la lumière des circonstances exactes de cet incendie.