A Caen, des étudiants bénévoles animent l'école nomade des enfants migrants

Capucine, étudiante de 22 ans intervient deux fois par semaine dans des squats de Caen. Elle participe au projet de l'école nomade. Dans ce cadre, elle aide les enfants migrants à faire leurs devoirs après leur journée d'école.   

Comment Capucine a-t-elle connu l'école nomade ?

Capucine a découvert ce collectif de l'école nomade sur un tableau d'affichage à la faculté. Elle avait déjà de l'expérience dans le bénévolat avec la Croix Rouge (ce qui ne lui a pas plu à cause de la frontière de l'âge). Elle s'est donc dit qu'elle testerait une nouvelle aventure à l'école nomade, elle intervient donc dans plusieurs squats caennais. Le contact avec les enfants l'a touché ainsi que les liens tissés avec eux.

Qu'est-ce que Capucine aime à l'école nomade ?

Elle affirme que c'est grâce à eux qu'elle est aussi énergique. Elle réussit à allier la bonne humeur à l'aide de ces enfants, ces études à son engagement. Semblant timide, Capucine est très à l'aise avec les enfants et leur y consacre une partie de son temps. 

A quoi ressemble l'école nomade ?

Nous avons rencontré Capucine alors qu'elle allait intervenir au squat du Marais. Cela fait deux ans qu'elle participe à ce collectif qui existe depuis trois, quatre ans. Les intervenants sont divers, s'y retrouvent des étudiants comme des retraités ou bien des gens actifs. C'était quelques jours avant l'expulsion de ce squat.
En entrant dans ce lieu, il y avait une ambiance familiale, des personnes de différents âges jouaient ensemble au basket.
Capucine se rendait dans l'école nomade, un endroit où l'on peut entendre le rire des enfants et de la musique. Si il n'y a pas assez d'enfants, elle va chez eux, pour leur proposer de rejoindre les autres.

Les bénévoles s'adaptent à ce que veulent faire les petits migrants. Ils ne sont pas contraints à faire leurs devoirs, ils peuvent aussi faire des activités comme le dessin, la peinture ou la lecture. Ici, ils s'amusent et passent du bon temps. Ils parlent tous ensemble et sont contents d'être là. Il y a deux pièces distinctes, une où les enfants font leurs devoirs et l'autre où ils font d'autres activités. Les murs sont décorés avec des dessins, des mots écrits comme « All you need is love » mais aussi des traces de mains avec les prénoms des enfants.
 

Échange avec des enfants migrants

Nous avons parlé avec Seda, une petite russe de 8 ans qui est en France depuis un an et demi. Elle aime aller à l'école nomade car elle peut dessiner, lire et peindre. Nous avons aussi discuté avec un collégien qui vient du Congo Kinshasa. Il est arrivé en France depuis 3 ans et va à l'école nomade depuis un an et demi. Il vient à l'école nomade pour progresser et avoir de bonnes notes. Il est motivé pour avoir de bonnes notes : « je veux avoir pleins de 20/20 ! ». Ses parents l'accompagnent dans son projet de réussite.

Les enfants sont très énergiques mais Capucine ne s'en plaint pas. En repartant du squat, elle repart avec le sourire et pleine d'énergie. Malheureusement, les intervenants doivent accepter que les familles puissent quitter le squat du jour au lendemain sans donner de nouvelles.
C'est ce qui est arrivé à l'expulsion du squat du marais.
 
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