Les étudiants du syndicat Solidaires Étudiant(e-s) (SL Caen) ont fait irruption au sein du conseil d'UFR d'humanités et sciences sociales pour proposer une motion contre Parcoursup. Les syndicats de professeurs ont participé à cette action symbolique.
"C'est relativement compliqué. Hier, il y a eu une réunion intersyndicale pour organiser le rassemblement de ce midi , on ne va pas se le cacher, tous les syndicats ne disposent pas des mêmes forces mobilisatrices"avoue Anthonin, du syndicat Solidaires étudiant(es). Le rendez-vous était fixé à 13 heures devant le bâtiment de la présidence de l'Université, puis un petit groupe d'étudiants et de professeurs se sont dirigés vers l'URF d'humanités et de sciences sociales. Au quatrième étage, il poussent une porte et commencent à échanger avec l'assemblée présente dans la salle. Le président d'UFR proteste et s'insurge contre cette interruption de séance qui empêche le conseil de se dérouler normalement. Un professeur d'histoire, Alain Hugon, intervient:"Avec la CGT, FSU, et Solidaires nous voulons exprimer notre désaccord. Il nous manque 115 postes à l'UFR. Cette prise de parole, elle a pour but de faire savoir qu'il y a un désaccord profond par rapport au fonctionnement actuel de l'université. On manque de moyens, on manque d'enseignants et qu'est ce qu'on propose? On propose de supprimer des étudiants. Nous ne sommes pas d'accord."
Pendant ce conseil d'UFR, une motion proposée par le syndicat étudiant SL doit être votée.Leur objectif: décider localement de ne pas appliquer Parcoursup. La motion sera à peine évoquée et encore moins adoptée. "L'idée c'était davantage de provoquer le débat à ce sujet mais cela n'a même pas eu lieu" regrette Anthonin. Difficile de mobiliser et de marquer les esprits.
Motion déposée au conseil d'UFR HSS
Images Carole Lefrançois
Quant aux professeurs, il appellent clairement au boycott, pour le principe mais aussi en raison du manque de moyens humains. Alain Hugon confirme "Les futurs étudiants ont 10 choix à faire, ça fait 4000 dossiers, on ne peut pas lire 4000 lettres de motivation sérieusement, c'est infaisable(...)Les syndicats sont tous pour boycotter ce processus de sélection, on veut accueillir ces étudiants même si on a pas les moyens. Il est pas question que je mange sur ma recherche ou sur mes cours pour aller faire du travail administratif."
