Chats et chiens : les pièges à éviter au retour des beaux jours

Pour les maîtres de chiens et de chats, le printemps c’est d’abord une période agréable pour les sorties ensoleillées. Mais la saison amène aussi son cortège de désagréments et parfois de dangers réels pour la santé des animaux. Petit tour d’horizon de ces éléments à surveiller, pour profiter pleinement des rayons du soleil.

  • Au printemps, les tiques prolifèrent  

Les promenades dans les herbes hautes et les fourrés exposent les chiens et les chats à la morsure des tiques. Nos bêtes à poils sont moins concernés par la maladie de Lyme que par la piroplasmose. Cette maladie très commune est liée à un parasite qui détruit les globules rouges.

 "On en voit très régulièrement au cabinet à partir de mars-avril. Ça représente au minimum un cas une fois par semaine. C'est moins fréquent en hiver, parce qu’il y a moins de tiques à cette saison" explique Cassandre Leguay, vétérinaire d'une clinique au sud de Caen.

"On s’inquiète si le chien est très abattu et perd l'appétit. La fièvre accompagne souvent la piroplasmose", détaille Cassandre Leguay. "La température normale d’un chien se situe aux alentours de 38,5°c, c’est plus que pour l’être humain. Seule une analyse de sang permet de déterminer en une heure si c’est bien le parasite de la piroplasmose. Dans ce cas, un traitement peut être donné à l’animal, ça consiste en des injections antiparasitaires."

Si elle n'est pas traitée à temps, la piroplasmose peut provoquer une atteinte rénale grave. Des urines très foncées en sont le signe.

L’idéal est donc de prévenir la maladie. Et ça commence par une inspection attentive du pelage de l’animal, toute sortie dans la nature. Les tiques présentes, si elles sont déjà accrochées à l’animal, doivent être ôtées avec un crochet spécifique. Pas à la main ni avec une pince à épiler – la tête de la tique resterait alors sous la peau, ce qui n’écarte pas le risque de contamination. La tique doit être retirée correctement dans les 24 à 48 h pour limiter les risques de transmission.     

Autre prévention possible : utiliser un produit anti-parasitaire qui empêche la morsure de la tique. Seul le vétérinaire pourra poser un diagnostic définitif grâce à une analyse de sang au microscope.

  • Les chenilles processionnaires sont de sortie

Au printemps, elles quittent leur nid en formant une procession pour s’enfouir dans le sol, où les chenilles se transforment en chrysalides. Leurs poils sont très urticants et allergisants pour les hommes comme pour les animaux. Douleur, inflammation et œdème sont les premiers signes d'un contact avec des poils de chenille et leur substance toxique.

Une consultation vétérinaire est nécessaire, au vu du danger mortel que les chenilles représentent pour les chiens. 

  • Certaines plantes sont toxiques pour les chats et les chiens

À l’heure d’enfiler ses gants de jardinier, mieux vaut garder à l’esprit que certaines plantes peuvent présenter un danger pour les compagnons à quatre pattes.

C’est le cas du muguet, des lys, des arums, du laurier rose, de la digitale… La liste n’est pas exhaustive. Les fleurs, le feuillage ou les racines peuvent présenter un risque d’intoxication, tout cela étant bien sûr une question de dosage. L’animal peut avoir des troubles digestifs. "Je n’ai jamais eu à constater une intoxication d’animal domestique à cause des hortensias", sourit Cassandre Leguay. "En revanche les engrais peuvent être dangereux."

Certains produits comme les anti-limaces -ceux contenant du métaldéhyde en particulier- sont aussi toxiques en cas d'ingestion. Interdits à la vente, certains en utilisent toujours. Lors de la finale du championnat de France de cani cross le 12 mars dernier dans le Gard, trois chiens sont morts après un empoisonnement avec de l'anti-limace.  

Enfin, "un spray contre les mouches, qu'on peut pulvériser sur les vitres s'avère dangereux pour les animaux de compagnie parce qu’il contient de la perméthrine" ajoute Cassandre Leguay. 

  •  Les allergies au pollen

Les animaux peuvent aussi être allergiques au pollen. Chez le chat ou le chien cela se traduit par des grattages insistants au même endroit. Il peut aussi perdre ses poils ou présenter des éruptions cutanées. 

                          Petits conseils (de bon sens) 

1- Garder l’œil sur le pelage et la peau de votre compagnon.

2- Être attentif au changement de comportement de son animal, en particulier s’il montre des signes d’abattement.

3- Stocker les produits potentiellement dangereux dans un lieu sécurisé.

4- En cas de doute, joindre un centre antipoison animal. Leur conseil téléphonique est gratuit, 7 jours sur 7, et de 7 heures à minuit.

Centre antipoison animal et environnemental de l'Ouest : 02 40 68 77 40   

5- Contacter votre vétérinaire afin de savoir si une consultation s’impose ou non. Il saura vous rassurer ou vous indiquer s’il y a urgence pas. 

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