Coronavirus : les commerces de proximité, en première ligne, redeviendraient-ils populaires ?

L'échelle du quartier se redécouvre en cette période particulière. Afflux pour les uns, adaptations pour les autres, les commerces et artisans de proximité sont présents et jouent un rôle très important. 

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La caisse de la supérette Cocci Market est maintenant enrubannée d'un voile de plastique pour protéger le caissier. Les gants à ses mains changent de couleur, bleus parfois,  blancs, le plus souvent. Assortis au masque. Un peu plus loin, dans cette petite épicerie du quartier Vaucelles à Caen, Mafoud Aj, le gérant, masque de tissu à étoiles sur la bouche, " cadeau de clientes", explique-t-il, remplit les rayons. Certains sont plus vides que d'autres, les bouteilles de lait partent vite. " Globalement, on vend moins d'alcool, moins de sandwiches mais beaucoup plus de fruits et légumes car les gens font la cuisine chez eux". 

 


Avec la fermeture des marchés, les déplacements limités, ce commerce de proximité à l'échelle d'un quartier est devenu un lieu important et les clients, à un mètre les uns des autres,  y viennent aussi pour discuter au moment des courses. Mafoud Aj le dit : " les clients ils ont besoin de ça aussi, de ce lien". 

Mais côté affaires, c'est plus difficile car la supérette avait surtout jusqu'alors une clientèle de passage, " depuis le début de la crise, notre clientèle a été divisée par deux et puis, je pense que les gens osent moins sortir par peur des amendes, il y a des moments où on a pas grand monde". 
 

Les petits commerces voient venir à eux de nouveaux clients

" On aide les grands mères bloquées chez elles en prenant toutes les précautions, on les livre et puis on a vu apparaître de nouveaux clients  qu'on ne voyait jamais, qui habitent le quartier. Pour l'instant, on fait au mieux, toujours ouverts le plus possible, comme avant jusqu'à 21 h 30 et puis, on attend la suite..." ..."  Mon banquier me dit que y aura des arrangements ...tant qu'on peut tenir, on tient" conclut Mafoud Aj.

 


 A Mondeville, Thierry Chauveau, boucher, est confronté à une autre problématique :" l'activité a pris de l'ampleur depuis le confinement, 20 % de chiffres d'affaire en plus! Une clientèle complémentaire à la nôtre, des gens qu'on ne voyait plus, des gens du secteur..." 

 L'avantage des petits commerces, c'est que les gens ne se croisent pas comme dans les grandes surfaces, c'est plus sécurisant en terme de santé sanitaire;


Mais Thierry Chauveau peut compter sur moins de bras, son équipe habituellement composée de huit personnes est divisée en deux.." Je me lève deux heures plus tôt , je mange pas le midi et je reste au boulot". 

Car avec les circonstances, l'absentéisme s'est invité chez son personnel, " il y en a qui sont asthmatiques ou encore trop âgés même"..." Mais bon, on note la reconnaisance pour nos produits " et en cette période, il n'y a pas de petites satisfactions ! 

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