L'équipe U18 de Caen affrontait ce dimanche 10 avril son homologue de Rennes en demie-finale au stade d'Ornano. A l'issue d'un match riche en suspense, les Normands se sont qualifiés pour la finale à l'issue d'une très stressante séance de tirs aux buts.
Un match comme les pros. Pour sa demie-finale face à Rennes, l'équipe U18 du Stade Malherbe de Caen s'est vue offrir le stade d'Ornano comme terrain de jeu. "C'est un beau cadeau qu'a fait le club d'ouvrir les portes du stade", indiquait leur entraineur Nicolas Seube à nos confrères de Ouest-France avant la rencontre, "C'est gage d'une volonté de mettre en avant la formation." Une formation qui depuis longtemps sert de vivier au club normand et lui permet parfois de pallier son manque de moyen par rapport à certains poids-lourds du football professionnel.
Dans les tribunes, l'actuel propriétaire du club Pierre-Antoine Capton mais aussi Jean-François Fortin, un ancien président très apprécie des supporters malherbistes. Et plus de 11 000 spectateurs. "J'ai assisté à plusieurs matchs de Gambardella quand j'étais jeune. J'étais aussi footballeur", raconte Jean-François, venu assister au match avec sa fille Salomé, "Là, c'est la première fois que je vois l'équipe de Caen. C'est une découverte. Même si j'avais suivi les résultats sur les réseaux sociaux, les voir en vrai, ça va être quelque chose de sympa. Et je n'ai pas l'impression que l'ambiance soit différente d'un match pro quand j'entends le kop faire du bruit."
Noé et Martin, deux lycéens, sont eux aussi venus soutenir ces footballeurs guère plsu âgés qu'eux. "C'est important de supporter aussi les jeunes. C'est quand même une coupe en France. Si ils peuvent aller plus loi et la gagner, c'est bien pour notre ville." Les deux amis assurent qu'ils seront du voyage à la capitale, si les les Caennais décrochent ce dimanche leur billet pour la finale au stade de France. Un événement historique pour les U18 du Stade Malherbe qui n'ont plus disputer de finale depuis 2001.
Et l'événement aura bien lieu et marquera sans doute l'histoire du club. Puisque les jeunes Caennais ont décroché ou plutôt arraché le précieux sésame à l'issue d'une rencontre haletante qui s'est achevée sur une toujours cruelle séance de tirs aux buts.
Sur leur terrain, les Normands ont dominé le début de la rencontre en inscrivant deux buts dans les 25 premières minutes (Bassette et Bolumbu) avant que les Bretons reprennent le contrôle et remettent les compteurs à zéro juste avant la pause. A la reprise le Stade Rennais prend l'avantage avec un troisième but 74e minute). Mais l'espoir renait côté normand à la 84e minute grâce, un nouvelle fois, à Normand Bassette.
A la fin du temps réglementaire, le score est de trois partout. Aux tirs aux buts, les Caennais font carton plein contrairement à leurs adversaires. Rendez-vous au Stade de France le 7 mai prochain pour affronter l'Olympique lyonnais vainqueur face à Troyes ce dimanche après-midi.
"Ces gamins, je ne sais pas si ils réussiront mais en tout cas ils ont porté haut les couleurs de notre club", a déclaré leur entraîneur Nicolas Seube, ancien pilier du club et très ému. "C'est une fierté parce que c'est un fait rare dans notre club (ndlr : dernière finale en 2001), il ne faut pas minimiser l'exploit et c'est une fierté parce que le club a connu des turbulences sur les dernières années et qu'aujourd'hui on revient par la lumière et la formation. L'équipe première commence à aller mieux. Comme quoi, dès que l'équipe première marche, il y a une locomotive qui s'enclenche et les jeunes prennent le pas. On est un club de valeurs et familial. C'est ce que je souhaite transmettre. Aujourd'hui, j'ai vu des garçons qui ont un gros cœur."
Interview intégrale de Nicolas Seube