Covid-19 : 2 ans après, doit-on s’attendre à une nouvelle mutation du virus ?

Cela fait deux ans que notre quotidien est rythmé par le Covid-19. Après le variant Delta, et désormais l'Omicron doit-on s’attendre à une nouvelle mutation du virus ? Meriadeg LeGouil, virologue à l’université de Caen, nous éclaire sur ce sujet.

L'évolution du coronavirus en pandémie planétaire et globale, était-elle prévisible ? 

Meriadeg Le Gouil, virologue ; "Au vu de la contagiosité du virus et surtout de l’exemple qu’on avait eu avec le sars-cov en 2002, c’était une possibilité. Le mers-cov, qui avait émergé dans la péninsule arabique, était limité dans sa transmission inter-humaine mais on avait vu qu’avec le sars-cov, c’était possible. En quelques jours, le sars-cov avait déjà fait le tour de la planète, infectant les individus dans plusieurs pays grâce aux transports aériens. Le sars-cov 2 a pris un peu la même stratégie."

Est-ce qu'on peut espérer qu’un jour, on revienne à une diffusion plus saisonnière de ce virus ? 

Meriadeg Le Gouil : Oui, on peut l’espérer. On est au début, à mi-parcours en tous cas peut-être, de son émergence chez l’humain. La circulation du virus et la multiplication des vaccins fait qu’on oppose de plus en plus de résistance à ce virus. On s‘achemine doucement vers une circulation plutôt saisonnière et plutôt hivernale comme les quatre autres coronavirus.

Est-ce que cela signifie qu’il faudra nous montrer un plus responsable dans notre comportement sanitaire vis-à-vis des autres ?

Meriadeg Le Gouil : C’est vrai qu’on n'avait pas ses habitudes dans nos cultures, dans nos pays. Le port du masque est un respect des autres, plutôt que le soin tourné vers soi-même et vers les symptômes. Peut-être qu’effectivement, on aura appris à ne pas aller au travail quand on est malade, tout simplement. Ca parait basique, mais ce sont les premiers gestes à faire pour éviter la contagion avec les maladies respiratoires.

Est-ce que ce coronavirus va un jour freiner son évolution ? 

Meriadeg Le Gouil, virologue à l’université de Caen : "Non, il ne va pas freiner en terme génétique. Il ne va pas freiner son évolution au contraire, il est en train de plutôt d'accélérer puisqu’il est obligé de s’adapter à la circulation des virus qui ont déjà circulé. Donc il contourne les barrières immunitaires qui sont mises en place par les effets de la vaccination et par la circulation des variants précédents. Mais il accélère son évolution et se diversifie. Mais d'un autre côté, il devient peu à peu moins dangereux."

 

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