La Brigade nautique de Ouistreham (Calvados) et le Groupe mammalogique normand ont permis à un jeune phoque égaré de retrouver sa mère.
L'espèce avait presque disparu de nos côtes au siècle dernier. Les phoques veaux-marins ont peu à peu retrouvé les bancs de sable de nos côtes. C'est le cas notamment dans la baie des Veys. Leur installation dans l'estuaire de l'Orne est plus récente. Une vingtaine d'individus ont élu domicile dans l'embouchure du fleuve.
Le Groupe Mammalogique normand a donc constitué une Brigade phoque qui se charge de les observer et de préserver leur tranquillité. Ce travail de protection paye : "Pour la première fois depuis le retour récent des phoques veaux-marins dans l'estuaire de l'Orne, une femelle a mis bas sur le site", a annoncé le Groupe mammalogique.
Isolé de sa mère et déboussolé
La Brigade nautique des gendarmes de Ouistreham a été alertée. "Une surveillance a été mise en place pour protéger l’animal durant son sevrage, qui dure en moyenne trois semaines", explique la Gendarmerie du Calvados.
Il y a quelques jours, un promeneur aperçoit le bébé phoque esseulé sur la plage et, croyant bien faire, il pense d'abord à le confier à la gendarmerie. Il le dépose finalement sur la plage, un kilomètre plus loin. "Isolé de sa mère et déboussolé, le bébé ne parvenait pas à regagner la mer agitée", écrivent les gendarmes sur leur page Facebook.
"Sous la direction de Pelagis (Observatoire des mammifères et oiseaux marins et Coordinateur du Réseau National Échouages) et assisté par la Brigade Nautique, le Groupe Mammalogique Normand a décidé de ramener le juvénile sur son lieu de naissance pour éviter qu'il ne s'épuise isolé. Le lendemain, nous avons assisté à des retrouvailles émouvantes entre le bébé et sa maman".
La surveillance se poursuit. Depuis cet incident, la mère et son petit se font très discrets. "Cette espèce de mammifère marin est très sensible aux dérangements (surtout à cette période de l'année). Nous vous demandons donc de rester très éloignés afin de ne pas séparer le petit de sa mère. Sa survie en dépend", insiste le Groupe Mammalogique qui ajoute : "la perturbation intentionnelle d'une espèce protégée est interdite, sous peine d'une forte amende".