Disparition de Johnny Clegg : le "zoulu blanc" était un peu normand

L'une des figures de la lutte artistique contre l'appartheid s'est eteinte ce mardi 16 juillet à l'âge de 66 ans. Johnny Clegg s'était rendu plusieurs fois en Normandie, recevant à chaque fois un accueil chaleureux du public. Une commune de la Manche en avait même fait un de ses citoyens d'honneur

C'était un homme de paix et métissage. Johnny Clegg a perdu ce mardi 16 juillet son dernier combat, celui contre la maladie qui le rongeait depuis quatre ans. Et pourtant, le musicien aura mené bien des batailles, contre l'intolérance, le rejet de l'autre, les discriminations en mariant les cultures, zoulous et occidentales, contre le régime raciste de l'apartheid sud-africain. Ses plaidoyers, "Asimbonanga" ou "Scatterlings of Africa", sont devenus des tubes notamment en France, un des premiers pays "étrangers" où il rencontra un large succès, alors qu'il était persona non grata chez lui (des concerts interdits, plusieurs arrestations). 
 


Pour son dixième anniversaire, le Mémorial de Caen, le musée pour la Paix, avait organisé en 1998 un grand concert gratuit. La présence du musicien sud-africain relevait de l'évidence. Les 8000 spectateurs présents lui réservé un accueil chaleureux et enthousiaste. "C'était magnifique, c'était extraordinaire !", s'était réjoui à sa sortie de scène Johnny Clegg, qui débutait alors une nouvelle tournée après quatre ans d'absence.
 
Douze ans plus tard, l'artiste avait également débuté une nouvelle tournée en Normandie. C'était à l'Agora, à Equeurdreville le 21 mai 2010. Avant de monter suscène, Johnny Clegg avait rencontré près de 200 collégiens dans la MJC de la commune avec lesquels il avait échangé. Il s'était également vu remettre la médaille de citoyen d"honneur d'Equeurdreville.
 
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