Election de Miss France à Caen : la société organisatrice attaquée en justice par l'association "Osez le féminisme"

Le conseil des prud'hommes de Bobigny se penchera le 21 juin 2022 sur les conditions de participation des candidates au concours de "Miss France". L'association "Osez le féminisme" a saisi la justice pour violation du droit du travail.

Les 29 candidates à l'élection de Miss France 2022, qui doit se tenir le 11 décembre au Zénith de Caen se prépare à domicile, dans le département du Calvados depuis le samedi 27 novembre. Ce jour-là, elles sont venues à l'hôtel de ville de Caen au lancement officiel des festivités.

Si le titre de Miss se jouera sur la scène du zénith, une autre bataille se jouera bientôt dans le cadre plus feutré du conseil des prud'hommes de Bobigny le 21 juin 2022. L'association "Osez le féminisme" a en effet saisi la justice pour violation du droit du travail. L'association soutient que les critères de recrutement des candidates sont "discriminatoires", notamment parce qu'on leur impose de mesurer au moins 1,70 m, d'être célibataires et "représentatives de la beauté" et qu'elles devraient être liées par un contrat de travail aux producteurs du spectacle.

Mi-novembre, après le lancement de cette offensive judiciaire, la productrice télé et présidente de la Société Miss France, Alexia Laroche-Joubert, avait annoncé que les Miss à l'antenne le 11 décembre seraient en possession d'un contrat de travail. Cependant pour l'avocate de l'association, Me De Filippis-Abate, le contrat proposé ne porte que sur la seule journée de l'élection, et pas sur les semaines de répétition qui précèdent. Contactée par l'AFP, la Société Miss France s'est refusée à tout commentaire après l'audience de ce  mercredi 1er décembre. Dans l'attente d'une éventuelle décision de justice l'an prochain, l'association "Osez le féminisme" va continuer à se mobiliser contre un concours qui selon elle "ne vise qu'à propager et renforcer des stéréotypes sexistes".

En octobre, la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes, Élisabeth Moreno, avait elle-même jugé "has been" les règles régissant le concours de beauté et souhaité qu'elles changent. De son coté, la productrice, Alexia Laroche-Joubert, avait souligné que Miss France constituait "un ascenseur social aussi respectable qu'un autre" dont le règlement s'était "toujours inscrit dans l'évolution des femmes dans la société".

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