Ce vendredi à d'Ornano, le club normand s'est une nouvelle fois retrouvé à dix contre son adversaire. Malgré sa résistance, le Stade Malherbe s'est incliné dans les ultimes secondes du match. Le coach estime que ses joueurs ont été "exemplaires". Et ne mâche pas ses mots.
"Faut qu'on s'améliore. Ça passe par une discipline de tous les instants : faire preuve de pondération, garder son calme, son sang froid. Et surtout, savoir reconnaître définitivement les bonnes personnes, les belles personnes des mauvaises personnes. Ce soir, je ne me pose pas de question. Les seules questions que je me pose c'est au sujet de mon équipe : comment panser les plaies, comment se remettre au travail, comment redonner le sourire à cette jeune génération, comment faire pour que nos forces vives, nos administratifs, aient la pêche, qu'ils croient à des jours meilleurs."
Malgré la voix blanche, il y avait comme une rage contenue dans les propos de Pascal Dupraz ce vendredi soir après le coup de sifflet final. La défaite tout juste encaissée à la maison avait un goût particulièrement amer. Car après avoir résisté à 10 contre 11 (pour la troisième fois) pendant 55 minutes, notamment grâce à la belle prestation de leur gardien, Rémy Riou, les hommes de Pascal Dupraz se sont inclinés dans les dernières secondes de la rencontre (92e minute). "On a bu le calice jusqu'à la lie", commente le coach du Stade Malherbe, "Qu'est ce qu'on fait dans ces cas là ? Je dis à mes joueurs qu'ils ont été exemplaires parce que je le pense sincèrement."
"Des attitudes fatigantes, condescendantes, agressives, arrogantes"
Mais l'exemplarité, selon Pascal Dupraz, n'a pas été homogène sur le terrain ce soir-là. Et de fustiger "des attitudes fatigantes, condescendantes, agressives, arrogantes". A la 35e minute, le Malherbiste Benjamin Jeannot écope d'un carton jaune pour une faute sur Laci. Peu inspiré, le joueur applaudit et dans la foulée, le jaune se mue en rouge. "Tant que le foot est foot, il y aura des personnes censées diriger le jeu qui doivent faire preuve de psychologie, de mesure. J'ai au moins le courage de dire que mon joueur est fautif. Qu'en est-il des instances ? De celles qui nous dirigent ?"Le Stade Malherbe de Caen n'a pas gagné depuis le 2 décembre dernier et pointe désormais à la 16ème place du championnat de ligue 2. "Je crois qu'on a touché le fond. Quand on touche le fond, en général, on rebondit", veut croire Pascal Dupraz, "on vous done rendez-vous dans quelques semaines. Vous vereez que ça peut aller mieux à condition que les garçons continuent à être de belles personnes, à donner le meilleur d'eux-mêmes, à finit à genoux comme certains ce soir, rincés parce qu'ils étaient dix et qu'ils se sont arc-boutés."