Fin de la trêve hivernale à Caen : les associations assaillies par les appels de détresse des familles à la rue

Avec la fermeture des centres d'hebergement d'urgence, une bonne vingtaine de familles avec enfants se sont retrouvées à la rue ce mercredi soir. Les associations caritatives ont été fortement sollicitées pour trouver des solutions d'urgence.

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"C'est la première fois qu'on organise un bureau mobile parce qu'on savait que les gens allaient se mobiliser ce soir. c'est assez incroyable, on s'attendait pas à ce que tout le monde nous sollicite comme ça. C'est même un peu flippant pour nous de voir autant de monde qui vient demander à ne plus être invisible." Dans une camionnette installé à proximité de la préfecture du Calvados ce mercredi soir, Jean-charles, de l'association Traits d'Union - Samu social, peinait à répondre ce mercredi soir aux sollications des 300 personnes massées autour du véhicule.
 

Reportage de Florent Turpin et Bertrand Goulet

Le matin même, les centres d'hebergement d'urgence fermaient définitivement leurs portes pour la saison. Dans le quartier de la  Pierre Heuzé, ce sont ainsi 80 personnes dont 38 mineurs qui se retrouvaient à la rue. "Il n'y a jamais eu autant de familles qui n'auront pas de solution à la fin de la trêve hivernale. C'est très très inquiétant. On peut s'attendre à voir beaucoup de familles dormir dehors ce soir", expliquait alors Antoine Binet, de l'association Trait d'Union.
 
Ce mercredi soir, selon les associations sur le terrain, c'est une vingtaine de familles qui se retrouvaient ce mercredi soir à Caen sans un toit pour passer la nuit. Avec le retour d'un temps hivernal, l'angoisse étreignait les parents de jeunes enfants à mesure que le mercure chutait. "J'ai appelé le 115 à de nombreuses reprises mais pas de réponse", se désespérait une mère de famille. Pas de réponse car avec la multitude d'appels, le standard du 115 saturait ce mercredi soir.

Pour les plus chanceux d'entre eux, l'errance dans les rues de la ville s'est terminée dans un squat, situé dans le quartier de la gare, un squat hébergeant déjà 200 personnes.

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