Match d'ouverture de la 6e journée de Ligue 2, le choc entre Caen et Saint-Etienne se jouera à guichet fermé, devant 20 000 spectateurs. Classé à haut risque par la préfecture, il sera surveillé par des drones.
Ce samedi, à 15 heures, le SM Caen accueille l'AS Saint-Étienne en match inaugural de la 6e journée de Ligue 2. Cette rencontre entre deux des plus grands clubs de la division suscite l'enthousiasme des fans, et la crainte des autorités.
Un match placé à "hauts risques"
Pour la première fois de la saison, le stade d'Ornano sera plein, à guichets fermés. 20 000 spectateurs sont attendus, dont 700 Stéphanois.
Justement, c'est cette présence des supporters des Verts qui met en alerte les services de l'État, et qui justifie que le match soit placé "à hauts risques", jusqu'à le faire surveiller par des drones, de 12h à 20h.
Pour justifier de filmer les faits et gestes des personnes présentes à la rencontre, la préfecture du Calvados avance plusieurs incartades stéphanoises ces derniers mois.
Les supporters des Verts coutumiers des débordements
Sans même mentionner l'envahissement de terrain et les violences lors du match de barrage L1/L2 face à Auxerre en mai 2022, les services de l'État relèvent plusieurs faits justifiant la surveillance accrue de ce Caen - Saint-Étienne. "Le 18 mars, lors du match Le Havre - Saint-Etienne, des supporters normands ayant allumé des fumigènes ont été interpellés. À l’issue de la rencontre, les fans stéphanois quittaient le stade en multipliant les provocations devant leurs homologues havrais, ce qui débouchait sur des jets de bouteilles qui avaient blessé des chiens policiers".
Plus récemment, lorsque l'ASSE s'est déplacé à Rodez, deux groupes rivaux de supporters des Verts se sont battus entre eux. "Une dizaine d'ultras ont alors envahi la pelouse et de nombreuses dégradations ont eu lieu dans le stade ruthénois".
Par ailleurs, Saint-Étienne réalisant un mauvais début de saison (seulement 15e du classement de Ligue 2), "des débordements sont à craindre, dans un climat de tension permanente entre les supporters et la direction du club, notamment en cas de nouvelle contre-performance de l'équipe stéphanoise".
Pour la préfecture, le caractère "dangereux et imprévisible des fans les plus radicaux est incontestable". De là même à justifier une demande de renfort de forces de l'ordre. Pour les services de l'État, le "risque sérieux de troubles à l'ordre public" et "l'ampleur de la zone à sécuriser" justifient de disposer d'une vision en grand-angle pour permettre le maintien et le rétablissement de l'ordre public tout en limitant l'engagement des forces de l'ordre au sol. "Il n'existe pas de dispositif moins intrusif que les drones pour parvenir aux mêmes fins", conclut la préfecture dans son arrêté publié le 13 septembre.