Le maire d'une petite commune du Calvados a été agressé et menacé de mort, ce mardi 21 novembre 2023, par un artisan qui faisait un feu dans un de ses chantiers. L'élu, très marqué, est en arrêt maladie. Il a porté plainte, de même que l'amicale des maires du Calvados.
Les faits se sont déroulés ce mardi 21 novembre 2023, dans une petite commune de 100 habitants, dans le Calvados. Le maire, appelé par une de ses administrés pour un feu dans une zone pavillonnaire, se retrouve face à face, avec un artisan, qui brûlait des débris. Il subit alors un flot de menaces en tous genres et des insultes. L'élu, très choqué, refuse de s'exprimer.
Trop, c’est trop ! Le maire @l_amf d’une commune rurale du Calvados violemment agressé, menacé de mort devant les gendarmes et pour cocher toutes les cases la promesse de voir son domicile prochainement incendié. Ça suffit ! L’élu a porté plainte et l’@Uamc14 se constituera…
— Paz Olivier (@paz_olivier) November 25, 2023
C'est le président de l'Union amicale des maires du Calvados qui le fait à sa place. "En arrivant sur place, il a décliné son identité et demandé en tant que maire d'éteindre le feu" explique Olivier Paz, "en expliquant à l'individu que c'était interdit. Il est resté très calme, mais en face de lui, l'homme a commencé à proférer des insultes et des menaces très graves". Arrivent alors les gendarmes, mais l'artisan continue de se déchaîner sur le maire. "Je vais te tuer et te planter, tu n'as qu'à porter plainte, comme ça, j'aurai ton adresse et je vais venir brûler ta maison" témoigne Olivier Paz, qui juge ses menaces intolérables.
Ça suffit, à chaque fois qu'un maire est menacé, c'est quelque part la république qui est attaquée.
Olivier Pazmaire de Merville-Franceville et président de l'Union Amicale des maires du Calvados
Des plaintes déposées
Le maire de la petite commune, en arrêt maladie, a porté plainte à la gendarmerie. L'Union amicale des maires du Calvados va se constituer partie civile et demande que l'État agisse vite. "Quand le maire intervient, c'est au nom de l'État, il est officier de police judiciaire" précise Olivier Paz, le président de l'Union amicale des maires du Calvados, "il faut que l'État assure mieux la protection des élus et que les sanctions soient plus rapides". L'agresseur devrait comparaître devant le tribunal à la mi-avril 2024.