Julien Epaillard est le meilleur cavalier français : "Les Jeux olympiques, c'est un gros objectif"

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Ce dimanche 4 février, le Normand a brillamment remporté le Grand prix du Jumping international de Bordeaux qui réunit le gratin de l'équitation mondiale. Julien Epaillard a une nouvelle fois marqué les esprits. Il faudra compter sur lui lors des épreuves de Paris 2024.

Pas le temps de souffler. Au lendemain du concours de saut d'obstacles de Bordeaux, Julien Epaillard a prix la route avec six chevaux pour se rendre à Oliva dans le sud de l'Espagne afin de participer au Mediterranean Equestrian Tour.

Le programme est serré, mais les jours sont déjà comptés...

"J'ai très envie de participer aux JO"

Ce début d'année ressemble à un long décompte. Chaque jour qui passe rapproche les cavaliers de l'objectif majeur. En marge des épreuves de Bordeaux, le Cherbourgeois a confié avoir établi un calendrier dans l'unique but d'être fin prêt pour les JO. Les épreuves olympiques de CSO seront disputées du 1er au 6 août.

J'ai très envie de participer aux Jeux olympiques. J'ai 46 ans. Je sais que tout ça n'est pas éternel et que les Jeux dans mon pays, ça n'arrivera pas une autre fois dans ma carrière. C'est un gros objectif.

Julien Epaillard

Jumping international de Bordeaux

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Une vraie chance de médaille

Quand il n'est pas sur la route, Julien Epaillard prépare ses montures au haras de la Bosquetterie près de Lisieux. Le cavalier s'appuie sur deux chevaux d'exception, deux représentants de la race Selle français. La jument Dubaï du Cèdre, née en 2013 en Ille-et-Vilaine appartient désormais à un fonds d'investissement : elle a remporté une belle épreuve il y a quelques jours à Amsterdam. 

L'autre prodige est un pur produit maison, né chez Julien Epaillard qui en est l'heureux propriétaire. Donatello d'Auge aura bientôt 11 ans. Sans la perspective des Jeux olympiques, sans doute aurait-il déjà été vendu pour donner de l'assise financière au haras. 

À Bordeaux, dans le barrage du grand prix, le cheval a dégagé une impression de vitesse et de puissance. "On n'était que quatre. J'ai essayé d'être le plus rapide pour mettre la pression sur les autres. Le cheval a bien sauté. Il a encore répondu de manière incroyable", déclarait le cavalier au micro de France 3 juste après sa victoire.

Cette année olympique est délicate. Il faut préserver les chevaux pour qu'ils soient en forme - Donatello d'Auge et Dubaï du Cèdre ont eu droit à trois semaines de complet repos cet hiver. Mais pour être performants a printemps, ils doivent quand même aller se frotter au gratin mondial sur le circuit international. Et le sélectionneur national scrute évidemment chacune des performances. 

Cinquième mondial

"On a essayé de bâtir un programme pour les deux chevaux. Je vais essayer d'arriver au top à Rotterdam (au mois de juin, NDLR) pour essayer de gagner ma sélection." 

D'ici là, il peut se passer bien des choses. "Si ça ne se fait pas, ma carrière ne s'arrêtera pas là. Je continuerai à faire mon métier. Maintenant, on va quand même mettre toutes les chances de notre côté".

Au classement mondial, Julien Epaillard occupe aujourd'hui la cinquième place. Il n'a pas encore décidé laquelle de ses deux montures sera choisie pour les Jeux de Paris, mais Il est parmi tous les cavaliers français celui qui aujourd'hui paraît le mieux armé pour aller chercher une médaille. 

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