Les avocats normands ont pris la route ce matin, direction Paris et la manifestation de ce mercredi 11 avril, en cette journée "Justice morte". Une centaine d'avocats sur les quatre cents que compte le barreau de Caen sont ainsi mobilisés ainsi qu'un peu plus de 200 avocats de l'ex-Haute Normandie
Après la journée du 30 mars, les avocats sont de nouveau dans la rue ce mercredi 11 avril. Ils se dressent face au projet de loi de "Programmation pour la Justice", qu'ils accusent de n'être "dicté que par des considérations budgétaires". Plusieurs syndicats appellent à une grande manifestation à Paris, à partir de 13 heures, place du Châtelet.
Plusieurs représentants des différents barreaux normands seront présents.
Reportage d'Emilie Leconte et Véronique ArnoultM O B I L I S A T I O N !! Go to Paris !!! #JusticeMorte #Avocatsengreve #Nousmarchonspourvosdroits @CNBarreaux @Conf_Batonniers pic.twitter.com/CTHb3end7X
— Barreau de Dieppe (@BarreauDieppe) 11 avril 2018
Dès 7 heures ce matin, un quart des avocats du barreau de Caen (une centaine sur 400) ont embarqué dans des cars direction la capitale.
Images de Gildas Marie
Partis de Rouen, les avocats et greffiers vont rejoindre leurs confrères partis de Caen
(reportage d'Emilie Leconte et Véronique Arnoult)
Interview de Maître Eric di Costanzo, bâtonnier de Rouen
Voilà déjà plusieurs semaines que les avocats sont mobilisés contre contre le projet de Loi de programmation de la justice 2018-2022. Ils dénoncent une réforme conçue uniquement pour faire des économies budgétaires et ce au détriment des justiciables. "Nous allons à Paris sous le slogan: Nous marchons pour VOS droits", explique Sylvie Morin-Mouchenotte, bâtonnière du Barreau de Caen, "Nous ne manifestons pas pour notre profession, nous manifestons pour que tout justiciable, quel que soit son lieu de résidence, puisse avoir accès au droit et au juge".
Si le maintien des tribunaux de grande instance a été acté par la garde des sceaux (il s'agissait du premier point de crispation au début du mouvement des avocats), l'avenir des tribunaux d'instance et la constitution de pôle de compétences ( des tribunaux spécialisés en quelques sortes) leur fait craindre la création de "déserts judiciaires".