Un homme de 52 ans comparaissait depuis ce jeudi aux assises du Calvados pour viol et agression sexuelle sur mineur. Il avait déjà été condamné à deux reprises pour des faits similaires. L'avocat général avait requis la réclusion à perpétuité.
"Ce dossier va être particulièrement compliqué, notamment au regard des antécédents de mon client", concédait Maître Hadrien Gillier, avocat de la défense, avant l'ouverture du procès. Dans le box des accusés, un homme de 52 ans. Il est poursuivi pour des viols perpétrés sur une jeune fille, âgé de 12 à 14 ans au moment des faits, et pour agression sexuelle sur une fillette de 8 ans. Ces faits se sont déroulés entre 2014 et 2019 dans l'agglomération caennaise. A chaque fois, les victimes étaient des enfants d'amis du quinquagénaire.
L'homme a été une première fois condamné pour des faits similaires en 1995 par la cour d'assises du Maine-et-Loire. Les victimes : ses propres neuveux et nièces. Sept ans plus tard, la même cour d'assises le condamne à 18 ans de prison pour des faits similaires. Il sort en 2013, après avoir purgé neuf années de détention.
Acquittement contre perpétuité
A l'ouverture du procès ce jeudi à Caen, Maître Sabrina Simao, l'avocate des parties civiles, espérait "pour une troisième fois, une peine exemplaire". Ce vendredi, l'avocat général a requis à l'encontre de l'accusé la réclusion criminelle à perpétuité. Durant les audiences, l'homme de 52 ans s'est contenté de contester les faits et de déclarer qu'il n'avait rien à dire. "Ses déclarations n'ont absolument pas varié durant l'instruction. Encore aujourd'hui devant cette cour d'assises. Même s'il ne s'épanche pas pour redire 20 fois la même chose, il l'a dit clairement", plaidait son avocat qui annonçait, à l'ouverture du procès, qu'il allait demander l'acquittement de son client.
Au regard du parcours de l'accusé, la réclusion à perpétuité semblait inéluctable. "Il faisait l'objet d'un suivi mais il mentait effrontément aux personnes qui le suivaient. Qu'est ce que vous voulez faire ?", demande Maître Sabrina Simao, l'avocate des parties civiles, "Il y a un manque de moyens. On ne peut pas le suivre plus qu'il était suivi. C'est la grande difficulté." L'homme de 52 ans était également poursuivi pour non justification de son adresse et non déclaration de modification de son adresse au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJIAS).
C'est dans l'après-midi que le verdict a été rendu ce vendredi 24 septembre. Le pédocirminel récidiviste a finalement été condamné à une peinde 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans. Il a également été condamné à verser 30 000 euros de dommages et intérêts à la première victime (les viols) et et 1500 euros à la seconde (agression sexuelle).